France: l’un des exilés attaqués au sabre par le tueur de Paris visé par une mesure d’expulsion (Others)

L’un des exilés attaqués au sabre dans le parc de Bercy par le tueur de Paris en décembre 2021, a été visé par une mesure d’OQTF (obligation de quitter le territoire français), selon une information révélée mardi par le quotidien "Le Monde.

Violemment agressés, plusieurs exilés, ciblés par William M., l’homme qui a tué trois personnes à Paris vendredi, ils n’ont bénéficié d’aucune assistance. Bien au contraire, ils ont été placés en garde à vue à l’issue de laquelle l’un d’eux s’est vu délivrer une OQTF.

La victime, de nationalité marocaine, est accusée par les autorités de "violences volontaires avec arme et en réunion" pour justifier l’OQTF alors qu’en fait il se défendait de l’attaque armée dont il était victime.

"Après leur garde à vue, ces personnes nous ont dit n’avoir reçu aucun soin ni avoir eu accès à un traducteur. Apparemment, on ne les a même pas vraiment interrogées", assure Cloé Chastel, l’ancienne responsable de l’accueil de jour de l’association "Aurore", qui intervenait sur le camp, citée par "Le Monde".

En dépit du mobile clairement raciste de son passage à l’acte, puisqu’il a hurlé "mort aux migrants" avant de les attaquer, William M. n’a jamais été fiché ni surveillé par les services de renseignements.

"Ce qui est choquant dans tout ça, c’est le traitement raciste de cette histoire autour de l’attaque du camp à Bercy. Si l’agression avait été prise au sérieux à l’époque, on aurait peut-être évité la mort" des victimes de vendredi, souligne à ce propos Cloé Chastel.

AA