Le prix du panier conventionnel de fruits et légumes a augmenté de 11 % entre juin 2021 et juin 2022 (Reuters)

Les prix des fruits et légumes ont connu une hausse record, au cours de l'année passée, selon les résultats d'une étude publiée ce jeudi par l'association Familles Rurales.

Dans un communiqué publié vendredi, l'association, reconnue d'utilité publique, a dévoilé les résultats de l'enquête menée par l'Observatoire des prix Familles Rurales.

Selon cette étude, le prix du panier conventionnel de fruits et légumes a augmenté de 11 % entre juin 2021 et juin 2022, "soit 2 fois plus que l’inflation pourtant déjà très forte", indique l'association.

Ainsi, entre juin 2021 et juin 2022, le prix du panier de fruits a augmenté de 8 % en conventionnel et de 4 % en bio et le prix des légumes a augmenté de 15 % en conventionnel et a baissé de 3 % en bio.

Selon cette étude, la pastèque est le fruit ou légume qui a connu la plus grande inflation en un an (+ 40 %), suivie du poivron (+ 37 %), de la tomate grappe (+ 31 %), de la pêche (+ 25 %), et des haricots verts (+ 21 %).

Parmi les produits ayant connu une réduction de leur prix, figurent les oignons (- 14 %), les pommes (- 7 %) et les carottes (- 3 %).

L'association note que les prix des produits bio augmentent moins vite que ceux des fruits et légumes conventionnels, mais déplore, néanmoins, l'impact de cette inflation sur le pouvoir d'achat des Français et leur capacité à manger des produits bénéfiques pour leur santé.

"Manger au moins 5 fruits et légumes par jour et par personne" représente entre 5 et 16 % d’un SMIC net mensuel pour une famille de 4 personnes selon la composition de notre panier, souligne l'association Familles rurales qui rapporte qu'au cours de la décennie passée, le prix des fruits a augmenté de 42 % et celui des légumes, de 37 %.

Alors que la loi sur le pouvoir d'achat vient d'être votée par l'Assemblée nationale, Guylaine Brohan, présidente de Familles Rurales, "exhorte tant le gouvernement que les parlementaires à consacrer un chèque alimentation pour toutes celles et ceux qui se voient aujourd’hui exclus des produits sains pour leur santé faute de budget suffisant ; à déployer un "plan manger sain, manger mieux" afin de sensibiliser l’ensemble des consommateurs aux bienfaits d’une alimentation équilibrée, suffisamment riche en fruits et en légumes ; à interdire les publicités à destination des enfants faisant la promotion de produits trop gras, trop sucrés, trop salés dont il est établi qu’elles en déclenchent en grande partie l’achat ; et à rendre éligibles aux financements européens [...] les actions de promotions des fruits et légumes auprès des enfants, hors cadre scolaire".