France: incendie criminel contre un immeuble en construction en Corse / Photo: Reuters (Reuters)

Une enquête a été ouverte pour destruction de biens par moyens dangereux, confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d'Ajaccio, la capitale de la Corse, mais "il n'est pas impossible que le parquet national antiterroriste se saisisse de ces faits", a indiqué à l'AFP la permanence du parquet d'Ajaccio.

Des tags ont été retrouvés sur les lieux, notamment GCC pour "Ghjuventù clandestina corsa", jeunesse clandestine Corse, déjà inscrits sur plusieurs sites d'incendies criminels ces derniers mois. Une autre inscription relevée sur les lieux par les enquêteurs proclamait en corse: "C'est l'heure de reprendre la lutte armée et vive le front".

Deux appartements de cette résidence inhabitée de 25 logements, qui devait être livrée dans trois mois, ont été particulièrement touchés par les flammes aux alentours de 21h.

"Un logement a été totalement dégradé. La façade et l'entrée du second appartement ont été noircies par les flammes. Il n'y a aucun doute sur l'origine criminelle à l'aide d'un produit inflammable", a souligné le parquet.

Depuis le mois de juin, le sigle GCC a été découvert sur une dizaine de villas ou d'engins incendiés en Corse. L'île connaît depuis un an une multiplication d'incendies criminels visant principalement des résidences secondaires de Français qui ne résident pas sur l'île, avec souvent la présence de tags, mais sans revendication officielle.

Des campings, des restaurants de plage, des entreprises du bâtiment et des engins de chantier ont également été endommagés par des incendies volontaires. Le 11 juillet, seize de ces actes avaient été revendiqués par le Front de libération nationale corse (FLNC), groupe clandestin indépendantiste. Le parquet national antiterroriste s'était saisi de l'ensemble des faits.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est attendu lundi à Ajaccio pour le 25e anniversaire de l'assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac. Le ministre avait été contraint d'annuler ses dernières visites sur l'île sur fond de tensions autour des membres encore détenus du commando responsable de cet assassinat.

AFP