Erdogan met à nouveau en garde la Grèce contre ses provocations en mer Égée / Photo: AA (AA)


"Ils ont encore une fois agi de manière insensée en mer Égée. Nous avons bien sûr fait ce qui était nécessaire", a déclaré Erdogan, samedi, lors d'un événement dans la province de Mardin, dans le sud-est du pays.

"Ne nous provoquez pas. Nous ne voulons pas entrer en conflit avec vous en mer Égée", a-t-il averti.

Ses déclarations sont intervenues après que des avions grecs ont tenté de perturber une mission d'entraînement de l'OTAN, menée dans l'espace aérien international au-dessus de la mer Égée. Le ministère de la défense nationale avait alors déclaré que l'armée de l'air turque leur a opposé la "réponse nécessaire ... et la mission de l'OTAN a été menée à bien".

Erdogan a demandé aux responsables de "faire ce qui est nécessaire ... si la Grèce continue de se comporter de la sorte".

Selon le président turc, l’essai de missile balistique mené récemment par la Turquie "effraie" Athènes.

En octobre, la Turquie a procédé au tir d'essai de son missile balistique à courte portée Tayfun (Typhon) de fabrication locale. Ce missile peut atteindre une cible à une distance de 561 kilomètres en 456 secondes.

La Turquie, membre de l'OTAN depuis plus de 70 ans, a déploré au cours des derniers mois la rhétorique et les actions provocatrices répétées de la Grèce dans la région, notamment le déploiement d’armes sur des îles proches des côtes turques, qui sont pourtant démilitarisées en vertu d'obligations découlant d'un traité.

Plate-forme de distribution de gaz naturel

Abordant l'industrie de la défense, le président Erdogan a déclaré que la Turquie exportait beaucoup dans ce secteur. Plus tôt cette semaine, l'entreprise de défense turque Baykar a effectué le vol inaugural de son drone de combat Kizilelma dont Erdogan espère une production en série d'ici à 2024 ou 2025.

À propos des démarches d'Ankara dans le domaine de l'énergie, Erdogan a annoncé que le président russe Vladimir Poutine considère la Turquie comme l'endroit idéal pour une plateforme de distribution de gaz naturel.

"Poutine a affirmé que la Russie peut fournir du gaz à l'Europe via la Turquie, et nous a dit que nous pouvons décider du prix. Nous avons accepté et, si tout va bien, le projet sera baptisé TurkStream", a-t-il expliqué.

Le Chef de l’Etat turc a déclaré que la Turquie prend également des mesures dans le secteur de l'énergie avec l'Azerbaïdjan et le Turkménistan. Les ministères de l'énergie mèneront d’ailleurs des études préliminaires avant que les dirigeants des trois pays ne se réunissent pour établir une feuille de route.

"L'arrivée du gaz naturel du Turkménistan, notamment via l'Azerbaïdjan, dans notre pays nous procurera beaucoup plus de tranquillité", a-t-il assuré.

AA