A Marseille, dans le sud du pays, théâtre d'importants incidents et pillages dans la nuit de vendredi à samedi, un important dispositif de sécurité, soutenu notamment par les forces d'élite du Raid et du GIGN, a dispersé des groupes de jeunes moins nombreux que la veille.
Un total de 56 interpellations avaient été comptabilisées vers minuit dans la deuxième ville de France, selon les autorités locales.
Selon les chiffres avancés par le ministère de l'Intérieur, 126 personnes avaient été interpellées au cours de la soirée à Paris et sa banlieue.
Dans la capitale, un important dispositif de forces de l'ordre a été déployé le long de l'avenue des Champs-Elysées, où des appels à se rassembler circulaient depuis vendredi sur les réseaux sociaux.
Tout au long de l'avenue, des petits groupes de jeunes vêtus de noirs déambulaient sous les yeux de policiers devant les commerces, cibles privilégiées des émeutiers dans de nombreuses métropoles, dont les devantures étaient protégées de grilles ou de planches de bois.
Vers 01h30 (23H30 GMT), les forces de l'ordre s'employaient à évacuer les derniers groupes restants.
Ailleurs en banlieue parisienne, principal point de départ des émeutes urbaines après la mort de l'adolescent de 17 ans mardi à Nanterre, en lisière de la capitale, aucun incident majeur n'a été signalé. Des policiers ont été pris à partie et des mortiers ont été tirés vers Vigneux, en banlieue sud.
A Lyon, agglomération du centre est, très touchée la veille par les violences, 21 personnes ont été arrêtées, selon un bilan communiqué en fin de soirée par le ministère de l'Intérieur.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la mobilisation d'un effectif comparable à la veille avec 45.000 policiers et gendarmes, dont 7.000 à Paris et en proche banlieue.
Le domicile d'un maire attaqué
Le domicile du maire de la ville de L'Haÿ-les-Roses, près de Paris, a été attaqué à la voiture-bélier dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé le maire dans un communiqué publié sur son compte Twitter.
Vincent Jeanbrun a écrit que vers 01H30 (23H30 GMT samedi), alors qu’il se trouvait à l'Hôtel de ville de L'Haÿ-les-Roses, des émeutiers "ont lancé une voiture-bélier sur (son) domicile avant d'y mettre le feu". Son épouse et l'un de ses deux jeunes enfants "ont été blessés", a-t-il ajouté, dénonçant "une tentative d'assassinat d'une lâcheté inqualifiable".
Macron réunit ses ministres
Le président Emmanuel Macron fera un “point de situation” dimanche soir avec plusieurs membres du gouvernement sur les violences après la mort de Nahel.
Une réunion se tiendra à 19 H 30 (heure locale) au Palais de l’Élysée en présence de la Première ministre Élisabeth Borne, du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, précise la présidence.