Le président israélien Isaac Herzog au Forum économique mondial (WEF) à Davos/ Photo: Reuters (Reuters)

Des plaintes pénales ont été déposées en Suisse contre le président israélien Isaac Herzog qui se trouvait au Forum économique mondial (WEF) à Davos, a indiqué le bureau du procureur général.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) confirmait ainsi une information donnée jeudi soir par l'agence de presse suisse Keystone-ATS.

Les personnes ayant déposé les plaintes ont elles publié un communiqué et intitulé "Legal Action Against Crimes Against Humanity".

Il y est indiqué que "plusieurs personnes", dont les noms ne sont pas donnés, ont déposé ces plaintes, auprès du MPC, du procureur cantonal de Bâle-Ville ainsi qu'auprès des polices cantonales de Bâle-Ville, Berne et Zurich.

Le MPC a indiqué que "les plaintes pénales sont maintenant examinées selon la procédure habituelle" et il a expliqué être "en contact" avec le ministère suisse des Affaires étrangères "afin d'examiner la question de l'immunité" du président israélien.

Dans leur communiqué, les personnes ayant déposé les plaintes affirment que l'immunité peut, "dans certaines circonstances", être levée lorsqu'il s'agit de crimes contre l'humanité, et elles estiment que "ces conditions sont remplies dans le cas présent".

"Procédure pénale approfondie"

Elles indiquent également avoir demandé la mise en place d'une "procédure pénale approfondie" en Suisse contre le président israélien pour "génocide et crimes contre l'humanité", en parallèle aux accusations de génocide contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza, portées par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ).

Une audience se déroule depuis le 11 janvier devant la plus haute juridiction des Nations unies, dont le siège est à La Haye, que Pretoria a saisie le mois dernier, arguant qu'Israël violait la Convention des Nations unies sur le génocide, signée en 1948 à la suite de l'Holocauste.

L'Afrique du Sud souhaite que les juges enjoignent à Israël d'arrêter "immédiatement" la campagne militaire déclenchée dans la bande de Gaza.

AFP