Cisjordanie: 7 120 Palestiniens interpellés depuis le 7 octobre (Others)

La Commission palestinienne des affaires des prisonniers et ex-prisonniers (gouvernementale) et le Club des prisonniers (non gouvernemental) ont déclaré par voie de communiqué commun que “le nombre total d'arrestations après le 7 octobre s'est élevé à environ 7 120“, indiquant que ce chiffre inclut ceux dont la détention a été maintenue et ceux qui ont été libérés après leur arrestation.

Selon le communiqué, l’armée israélienne a arrêté “depuis la matinée d’hier (lundi) et la matinée d’aujourd’hui (mardi) au moins 20 citoyens de Cisjordanie, dont deux anciens prisonniers libérés dans le cadre du récent accord d'échange“.

Selon les médias israéliens, la trêve temporaire entrée en vigueur en fin novembre dernier, pour une durée de 7 jours, a abouti à la libération de 105 civils détenus par le Hamas, dont 81 Israéliens, 23 Thaïlandais et 1 Philippin.

Les organisations palestiniennes spécialisées dans les affaires des prisonniers ont rapporté que, dans le cadre de la trêve temporaire, Israël a libéré un total 240 prisonniers palestiniens de ses prisons : 71 prisonnières et 169 enfants.

Selon la Commission et le Club, les arrestations se sont réparties entre les gouvernorats d'Hébron et Bethléem (sud), Ramallah et Jérusalem (centre), et Naplouse, Jénine et Tulkarem (nord), a détaillé la même source.

Dans ce même contexte, les organisations palestiniennes ont déploré ‘’des abus, des passages à tabac et des menaces à l’encontre des détenus et de leurs familles, ainsi que des actes de saccage perpétrés dans les maisons de Palestiniens et la confiscation d'argent et de véhicules’’.

Le nombre total de prisonniers palestiniens qui croupissent dans les prisons israéliennes a dépassé les 9 000, dont 3 484 détenus administratifs et 606 classés comme “combattants irréguliers“ de Gaza, selon les chiffres recueillis par les deux organisations jusqu'à la fin janvier dernier.

Il est à souligner que la détention administrative est une décision de détention ordonnée par l’armée israélienne prétextant une menace contre la sécurité, sans acte d'accusation ni procès, pour une durée reconductible de 6 mois.

Malgré sa comparution pour “génocide“ devant la Cour internationale de Justice, Israël continue de cibler des maisons, des hôpitaux, des lieux de culte, entre autres bâtiments civils, dans la bande de Gaza et dans plusieurs villes palestiniennes en Cisjordanie et à Jérusalem.

Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène des opérations militaires meurtrières contre la bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus de provoquer une catastrophe humanitaire sans précédent et une détérioration alarmante des infrastructures et des biens, selon des bilans palestiniens et onusiens.

Parallèlement aux agressions acharnées, Israël a renforcé son emprise sécuritaire et ses opérations militaires dans les villes et les villages de Cisjordanie, faisant des centaines de tués, de blessés et de prisonniers.

AA