La provocation de jeudi par des partisans du groupe terroriste PKK/YPG en Suède visant le président turc est à la fois "raciste" et un "crime de haine", a déclaré vendredi le ministre turc des Affaires étrangères.
"Nous avons assisté à une nouvelle provocation du groupe terroriste PKK/YPG en Suède. En fait, c'est un acte qui comprend à la fois du racisme et un crime de haine. Par conséquent, c'est un acte contre lequel la Suède doit également lutter", a déclaré Mevlut Cavusoglu lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue italien Antonio Tajani dans la capitale Ankara.
Les propos de Cavusoglu interviennent en réponse au rassemblement de partisans du groupe terroriste devant l'hôtel de ville de Stockholm, qui ont brandi une marionnette suspendue à l’effigie du président Recep Tayyip Erdogan et ont partagé des images vidéos de cet acte sur les réseaux sociaux.
Des images postées plus tard sur un compte de réseaux sociaux affilié au groupe terroriste ont affiché des menaces visant la Turquie et Erdogan avec des sous-titres en langue turque.
La Suède a modifié sa constitution et la loi antiterroriste qui s'y rapporte est appelée à "combattre un acte qui est raciste et un crime de haine", a insisté M. Cavusoglu, rappelant les engagements du gouvernement suédois à empêcher les activités du PKK.
"Le gouvernement suédois a montré une certaine détermination sur la question, mais les activités de l'organisation terroriste se poursuivent toujours", a-t-il ajouté, faisant remarquer que la simple condamnation de cette action provocatrice, qui s’est déroulée au centre de la capitale suédoise, ne suffit pas.
Le chef de la diplomatie turque a relevé ainsi comme "réalité apparente" les visées de l'organisation terroriste et ses partisans qui "ne veulent pas que la Suède et la Finlande deviennent membres de l'OTAN".
La Suède et la Finlande ont présenté en mai dernier une demande d’adhésion à l'OTAN, suite au déclenchement de la guerre en Ukraine. La Turquie, membre de longue date de l'alliance, a émis des objections à leurs demandes d'adhésion, leur reprochant de tolérer, voire de soutenir, les groupes terroristes.