Autodafé d’un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Russie au Danemark (Others)

Un individu a encore brûlé un exemplaire du Saint Coran, ce vendredi, devant l'ambassade de Russie dans la capitale danoise Copenhague, pour la troisième fois dans le pays en l’espace d’une seule journée.

L'ambassade de Russie a déclaré dans un communiqué qu'une série d'actes incluant l’autodafé du livre saint des musulmans, le Saint Coran, ont été menés devant son service consulaire à Copenhague.

Elle a souligné que les autorités danoises fermaient les yeux sur ces actes, qui témoignent d'une moquerie affichée des “sentiments des croyants“.

Selon l’ambassade russe, ces actes "ne sont pas une manifestation de la liberté d'expression et de la démocratie, mais plutôt une provocation éhontée et aveugle visant à attiser la haine entre les religions et le conflit des civilisations".

Elle a de ce fait appelé à l’interdiction complète de ces pratiques et à ce que les auteurs soient traduits en justice.

L'identité de la personne qui a brûlé l’exemplaire du Coran devant l'ambassade de Russie n'a pas été déclinée.

Plus tôt dans la journée du vendredi, le chef du parti d'extrême droite danois Ligne dure, Rasmus Paludan, a de nouveau brûlé un exemplaire du Saint Coran devant l'ambassade de Turquie à Copenhague, sous forte protection policière, peu de temps après avoir effectué un autodafé devant une mosquée.

Paludan a annoncé, jeudi, qu'il allait brûler un exemplaire du Saint Coran devant une mosquée au Danemark et près des ambassades de Turquie et de Russie, sans que les autorités danoises ne s'y opposent.

Le 21 janvier dernier, Paludan a brûlé un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Turquie dans la capitale suédoise Stockholm, sous forte protection policière. La police suédoise a empêché quiconque d'approcher Paludan, alors qu'il commettait cet acte provocateur.

Cette profanation du Saint Coran a suscité beaucoup de réactions dans le monde musulman. La Turquie a considéré ces pratiques comme des "actes provocateurs", des "crimes de haine", et a décidé d’annuler une visite du ministre suédois de la Défense, Pal Jonson à Ankara.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a adressé un message à la Suède, dans la journée du lundi, lui signifiant qu’elle ne doit pas s’attendre à un soutien d'Ankara quant à son adhésion à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan), tant qu'elle ne respectera pas les croyances et les valeurs islamiques.

Erdogan a déclaré, après une réunion du gouvernement à Ankara, que "cet acte odieux" commis en Suède (brûler un exemplaire du Coran) est une insulte contre tous ceux qui respectent les droits et libertés fondamentaux des personnes, et en particulier les musulmans.

Le président turc a ajouté que "Le Saint Coran, préservé par Dieu, ne sera jamais profané si un exemplaire est brûlé par les descendants des croisés, et nous savons que depuis les croisades, l'Europe a assimilé les préceptes de l'Islam aux Turcs, nous sommes fiers de cette assimilation".

AA