L'Iran a démenti les accusations israéliennes d’implication dans la saisie par les Houthis d'un cargo appartenant à des Britanniques et exploité par des Japonais dans le sud de la mer Rouge, a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, lors d'une conférence de presse.
Dimanche, Israël a déclaré que l'incident était un "acte de terrorisme iranien" ayant des conséquences sur la sécurité maritime internationale.
Le groupe Houthi du Yémen avait annoncé dimanche avoir "capturé un navire israélien" en mer Rouge et l'avoir emmené sur la côte yéménite.
Les Houthis persistent et signent
"Les forces navales des forces armées yéménites ont mené une opération militaire en mer Rouge", a déclaré le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, dans un communiqué.
"L'un des résultats de cette opération a été la capture d'un navire israélien et son transfert vers la côte yéménite", a-t-il ajouté sans révéler davantage de détails sur le navire ou son équipage.
Après avoir averti que tous les navires israéliens ou traitant avec Israël deviendraient une "cible légitime" pour les Houthis, M. Saree a précisé que ces menaces ne concernent que "les navires de l'entité israélienne et ceux appartenant à des Israéliens".
Le groupe armé yéménite s’est engagé également à "poursuivre les opérations militaires contre l'ennemi israélien jusqu'à ce que l'agression contre la bande de Gaza cesse".
Les Houthis, alliés de Téhéran, avaient lancé ces dernières semaines des salves de missiles à longue portée et de drones sur Israël, en solidarité avec la population de la bande de Gaza.
“Pas d’Israéliens à bord”
De son côté, Israël a confirmé que les Houthis avaient détourné un cargo international en mer Rouge, tout en niant l’existence d’Israéliens à bord.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dans un communiqué qu'"Israël condamne fermement l'attaque iranienne contre un navire international".
Le communiqué ajoute que 25 membres d'équipage de diverses nationalités se trouvent à bord du navire, dont des Ukrainiens, des Bulgares, des Philippins et des Mexicains, mais pas d'Israéliens.
Toutefois, le site spécialisé TradeWinds et la compagnie de sécurité maritime Ambrey affirment que le navire, construit en 2002 et pouvant transporter 5 100 véhicules, appartient à Ray car carriers, une société britannique contrôlée par l’homme d’affaires israélien Abraham Rami Ungar.
Le Japon condamne et négocie
Le gouvernement japonais s’est empressé lundi de condamner “avec fermeté” la saisie du Galaxy Leader qui était opéré par la compagnie japonaise Nippon Yusen (NYK), précisant toutefois qu’aucun ressortissant japonais n’était à bord.
“Nous communiquons avec Israël, et en plus d’approcher directement les Houthis, nous invitons instamment l’Arabie saoudite, Oman, l’Iran et d’autres pays concernés à réclamer aux Houthis que le bateau et ses membres d’équipage soient rapidement relâchés”, a déclaré la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa.