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Cet homme de 30 ans avait été condamné en mai 2024 en France à six mois de prison et à une interdiction du territoire pour plusieurs faits dont vol, recel et port d'arme blanche, selon des documents judiciaires consultés par l'AFP.

À sa sortie de prison, le préfet a prononcé une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et il a été placé le 19 novembre en centre de rétention à Lyon, dans l'attente de son expulsion.

À l'approche du délai maximal de rétention, il a été escorté par des policiers à bord d'un vol pour l'Algérie, qui s'est posé à Oran dans la nuit du 10 au 11 février.

La justice a suspendu en référé, mercredi, l’expulsion de l’influenceur Doualemn vers l’Algérie. Le ministère de l’Intérieur a un mois pour réexaminer la procédure

Posted by TRT Français on Thursday, January 30, 2025

Alger refuse de le laisser entrer

Habituellement Alger accepte ses ressortissants s' ils possèdent une carte d'identité valide ou si un laissez-passer consulaire a été délivré. Ce ne fut pas le cas ici, les autorités algériennes ont refusé d' admettre cette personne qui résidait à Lyon alors qu”il avait une carte d’identité sur lui. Elles ont exigé un laissez-passer consulaire, l’homme a donc dû être renvoyé vers la France.

Accusé de s'être rebellé pendant sa tentative d'expulsion et d'avoir mordu un agent, il sera jugé lundi en comparution immédiate pour "outrage et violence".

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"Pour les policiers, les reconduites vers l’Algérie deviennent mission impossible", regrette Laurent Bohé, avocat des policiers lyonnais constitués parties civiles dans ce dossier. "Jusqu'à présent, il suffisait d'une pièce d'identité en cours de validité pour reconduire les ressortissants algériens, ou un laisser-passer consulaire [...] Désormais, comment faire ?" s'interroge-t-il.

Air Algérie exige un laissez-passer consulaire pour embarquer une personne

Le ministre de l'Intérieur a d'ailleurs pris acte de l’"exigence supplémentaire et nouvelle" de la compagnie nationale Air Algérie, qui désormais "exige des laissez-passer consulaires même lorsque les individus prévus au départ sont détenteurs de pièces d'identité en cours de validité".

Début janvier, Alger avait déjà refusé l’entrée d’un influenceur algérien expulsé après avoir publié une vidéo appelant à la violence, bien qu'il soit titulaire d'un passeport en règle.

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, avait alors accusé Alger de vouloir "humilier la France", et de bafouer l'accord bilatéral de 1993, stipulant qu'"en matière de réadmission, un passeport suffit", dans un contexte où plusieurs expulsions d’"influenceurs" algériens ont eu lieu récemment.

Agences