Rassemblent organisé par Force Ouvrière contre la reforme des retraites / Photo: AFP (AFP)

Emmanuel Macron, qui joue l'avenir de son second quinquennat sur ce projet, entend mener à bien la réforme pour rétablir les finances du régime d'ici 2030, malgré des sondages d'opinion défavorables, l'opposition de la gauche et un front syndical uni.

Le chef de file de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a qualifié de "grave régression sociale" la réforme des retraites présentée par la Première ministre Elisabeth Borne.

"Report de l'âge de départ. Augmentation des annuités. Suppression des régimes spéciaux avantageux. La réforme #Macron #Borne, c'est une grave régression sociale", a-t-il dénoncé sur Twitter, alors que son parti est associé à une "Marche pour les retraites", qui aura lieu le 21 janvier.

Du côté du Rassemblement national (RN), la présidente du parti d'extrême droite, Marine Le Pen, a exprimé sa "détermination pour faire barrage" à la réforme "injuste" des retraites. "Après avoir été élu grâce à la gauche et à la France insoumise, Emmanuel Macron va tenter désormais, avec le soutien de LR, de faire passer la retraite à 64 ans", a-t-elle dénoncé sur Twitter.

Pour sa part, la droite française s'est déclarée "satisfaite d'avoir été entendue" par la cheffe du gouvernement, notamment sur le rythme de report de l'âge de départ à la retraite et la revalorisation des petites pensions.

"Nous prenons acte que la Première ministre a entendu un certain nombre de demandes, la première et la plus importante est que le rythme ne soit pas brutal", a déclaré, Olivier Marleix, le président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale.

Il a ajouté que son groupe parlementaire présenterait un amendement pour "une vraie clause de revoyure" une fois l'âge de départ porté à 63 ans et avant de "poursuivre le cas échéant à 64 ans", tentant de marquer une certaine différence avec le gouvernement.

Grève et manifestation le 19 janvier

Les huit principales organisations syndicales françaises (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) ont annoncé, ce mardi, une première journée de grève et de manifestation le 19 janvier.

Les organisations syndicales ont indiqué dans un communiqué commun que "cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue".

Les syndicats ont également exprimé leur mécontentement face à cette réforme engagée par le gouvernement, alors que "le système de retraites par répartition n’est pas en danger" et que "rien ne justifie une réforme aussi brutale".

"Même avec des mesures positives sur les carrières longues ou la pénibilité [...] il n'y aura pas de deal avec la CFDT", a indiqué le secrétaire général du syndicat, Laurent Berger.

La Première ministre, Elisabeth Borne, a dévoilé mardi le projet de réforme gouvernemental du système de retraites par répartition, dont la mesure phare est le recul progressif de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans en 2030.

Agences