Julian Draxler lors de sa présentation à Al-Ahli. (Others)

Cet été, le Paris Saint-Germain s’est séparé de Lionel Messi, qui a rejoint l’Inter Miami, et de Neymar, qui a lui rallié le club d’Al-Hilal en Arabie saoudite. En quête de renouveau, le club parisien a également coupé les ponts avec trois joueurs indésirables - Marco Verratti, Julian Draxler, Abdou Diallo - qui ont tous rejoint le Qatar, pays propriétaire du club parisien par l'intermédiaire de la société Qatar Sports Investments (QSI).

Mais si le PSG a cédé ses joueurs au club qataris, c’est pour s’assurer de recevoir des indemnités de transfert importantes, que peu d'équipes en Europe auraient pu payer, et par la même occasion, rééquilibrer ses comptes. Par exemple, Abdou Diallo a quitté l'équipe parisienne pour rejoindre Al-Arabi, un transfert d'environ 15 millions d'euros, rejoignant ainsi le même club que Marco Verratti, dont le transfert s'est élevé à 45 millions d'euros. Julian Draxler a lui rejoint Al-Ahli moyennant 20 millions d’euros, bien que, selon les sources proches de la direction du PSG, cette somme évoquée est jugée "surestimée".

L’UEFA monte au créneau

Mais avec ces sommes importantes, bien supérieure à la valeur des joueurs, le PSG a pu enregistrer une entrée d'argent qui s'élève à 80 millions d’euros. Selon les informations fournies par L'Équipe, les mouvements de joueurs du PSG vers le Qatar seront soumis à un examen minutieux par l'UEFA dans le contexte du fair-play financier. "Comme c'est le cas pour de nombreux transferts, ils feront l'objet d'une surveillance", explique un responsable de l'organisation européenne. Par conséquent, ces transactions impliquant des clubs qataris devraient être scrutées de près par l'Instance de contrôle financier des clubs, un organe habilité à prendre des mesures disciplinaires en cas de non-conformité à ses critères.

L'UEFA examinera attentivement la proximité entre les acheteurs (les clubs qataris) et le vendeur (le PSG, détenu principalement par QSI) pour déterminer s'ils sont considérés comme des "parties liées". De plus, les détails concernant le montant et la nature des transactions seront soumis à une surveillance minutieuse.

"Les transactions impliquant des parties liées ne sont pas nécessairement effectuées à un prix équitable", indique le règlement de l'UEFA, tout en précisant la définition du terme "parties liées" : "Une personne, une entité ou un gouvernement qui entretient des liens avec l'entité présentant les états financiers. Lors de l'évaluation de toutes les éventuelles relations entre parties liées, l'accent est mis sur la substance des relations plutôt que sur leur forme juridique."

Quelles sanctions pour le PSG ?

Si l'organe de surveillance identifie une transaction impliquant des "parties liées", le PSG pourrait voir le montant de ces opérations exclu des données financières soumises à l'UEFA, et de geler le transfert. Cependant, pour ce faire, il faut être en mesure de démontrer une proximité excessive entre l'acheteur d'un côté et le vendeur de l'autre.

Les représentants du club parisien soulignent que les transferts ont été réalisés conformément à la valeur du marché et que d'autres clubs ont fait des offres bien plus élevées que le Qatar pour des joueurs, comme dans le cas de Marco Verratti.

Certains dirigeants estiment que cette affaire met en lumière les transactions entre des clubs ayant le même propriétaire. Cependant, il est important de noter qu'en l'occurrence, QSI ne possède pas les clubs acheteurs, ni même une seule équipe du championnat du Qatar. A suivre…

TRT Francais