Karim Benzema / Photo: Reuters (Reuters)

Cet été a été le témoin d'un bouleversement majeur dans l'histoire du football. Le Royaume d'Arabie Saoudite, une nation passionnée de football, attire l'attention en recrutant des joueurs éminents en provenance d'Europe. Récemment, Riyad Mahrez et Sadio Mané ont rejoint Karim Benzema et Cristiano Ronaldo au sein du Royaume.

Cependant, tandis que ces transferts spectaculaires se poursuivent, une question cruciale émerge : quelles sont les ambitions de ce pays ? Aspire-t-il à être simplement un refuge pour les vétérans du football ou à devenir le nouveau cœur névralgique du football mondial ?

L'Émergence d'une puissance footballistique

Le football a déjà une place prépondérante dans le mode de vie saoudien. Avant même l'arrivée des superstars, des milliers de supporters affluaient régulièrement dans les stades chaque semaine et dernièrement, la prestation de l'équipe nationale lors de la dernière Coupe du Monde a également mis en lumière la ferveur des Saoudiens pour ce sport.

L'ouverture du Moyen-Orient à Cristiano Ronaldo avec son transfert inattendu à Al-Nassr peu après la Coupe du Monde 2022 au Qatar a créé un précédent. La superstar qui a fait un passage malheureux à Manchester United est devenue agent libre pendant la Coupe du Monde, continuant à représenter son pays qui a atteint les huitièmes de finale.

Le salaire de Ronaldo atteint des sommets inégalés dans l'histoire du football. Son nouveau club, Al-Nassr, a immédiatement récolté les fruits de l'acquisition d'une telle star. Du jour au lendemain, sa popularité a explosé, gagnant plus de 15 millions d'abonnés sur Instagram en moins d'une semaine, alors que les fans de Ronaldo se précipitaient pour en savoir davantage sur son nouveau club.

Un flux continu de stars

L'arrivée de Ronaldo au Moyen-Orient a ouvert la voie à d'autres joueurs de premier plan. Plusieurs d'entre eux ont quitté l'Europe pour rejoindre l'Arabie Saoudite, à l'instar du récent lauréat du Ballon d'Or, Karim Benzema, qui a rejoint Al-Ittihad, basé à Djeddah.

Bien que l'attaquant français aurait pu intégrer n'importe quelle équipe européenne en raison de ses compétences, il n'a pas trouvé de motif suffisamment convaincant pour rester en Europe alors qu'il évoluait au sein du Real Madrid, le prestigieux club mondial. Par conséquent, son transfert en Arabie Saoudite n'a pas surpris les observateurs.

Par la suite, deux anciens joueurs de Chelsea, Edouard Mendy et N'Golo Kanté, ont respectivement rejoint Al-Ahli et Al-Ittihad. Lui emboîtant le pas, la star des Wolverhampton Wanderers, Ruben Neves, a rejoint les champions en titre d'Al-Hilal, espérant que sa contribution permettra à l'équipe de conserver son titre la saison prochaine.

Des initiatives pour un projet pérenne

Les joueurs ne sont pas les seuls à choisir l'Arabie Saoudite comme destination. Steven Gerrard a également rejoint Al-Ettifaq à Dammam comme nouveau manager. Cette nomination marque le premier engagement d'un grand nom du football en tant qu'entraîneur dans la région. L'ancien milieu de terrain de Liverpool a marqué l'histoire de la Premier League anglaise et a également remporté la Scottish Premier League avec les Celtic Rangers il y a à peine deux ans.

De plus, de jeunes talents tels que Jota (24 ans) ont rejoint la Saudi Pro League, malgré leur avenir prometteur en Europe. Ce choix confirme l'ambition saoudienne de créer une ligue de football majeure.

Sur le plan marketing, l'attractivité de la Saudi Pro League dépasse le simple cadre des joueurs, suscitant l'intérêt des entreprises sportives mondiales. Puma, par exemple, a été sélectionné pour concevoir les maillots des équipes masculines et féminines d'Al-Hilal à partir de la saison 2023-2024. De plus, Al-Nassr a établi un partenariat avec Nike, faisant de cette marque le nouveau fournisseur d'équipements, ce qui amplifié l'influence mondiale de la ligue.

Il est donc devenu manifeste que l'Arabie Saoudite s'est érigée en destination incontournable pour les meilleurs footballeurs du monde. Malgré le fait que la plupart des nouveaux venus aient dépassé la trentaine, leur compétence reste à un niveau extrêmement élevé, comparable à celui exigé en Europe.

Si le Royaume maintient ce rythme effréné lors de chaque période de transferts jusqu'en 2030, année où il aspire à organiser la Coupe du Monde, la Saudi Pro League pourrait bien figurer parmi les championnats les plus prestigieux au monde. Une évolution à suivre de près…


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