Lors d'une session du conseil régional, Valérie Pécresse a déclaré que l'objectif de cette initiative était de promouvoir la mixité sociale, l'ascenseur social, et la réussite scolaire, en particulier dans les quartiers populaires, afin d'éviter “l’enfermement, la ghettoïsation, le communautarisme et l’islamisme”. Cette mesure a été sévèrement critiquée par l'opposition communiste, qui dénonce une "clause honteuse".
Le plafonnement “anti-ghetto”, qui était une initiative soutenue par Valérie Pécresse depuis 2016, a été finalement adopté en juillet dernier dans le cadre du plan d'aménagement régional et devrait entrer en vigueur en 2024. Cette mesure s'adresse principalement aux communes d'Île-de-France où la proportion de logements sociaux dépasse les 30 %.
Valérie Pécresse a souligné sa volonté de mettre fin aux quartiers délaissés par les classes moyennes et de combattre la création de ghettos. Toutefois, un élu de l'opposition de gauche a ironiquement demandé si cette mesure s'appliquerait également à Neuilly, qui abrite une population très aisée et où la proportion de logements sociaux ne s'élevait qu'à 6,8 % en 2020.
Récemment soixante élus d'Île-de-France, en collaboration avec la présidente du groupe Gauche communiste, écologiste et citoyenne Céline Malaisé, ont adressé deux lettres au ministre délégué chargé du Logement, Patrice Vergriete, et au préfet de région, Marc Guillaume, dans le but d'obtenir l'annulation du plafonnement . En juin dernier, l'avant-projet de cette mesure avait été rejeté par l'État, car il entravait sa politique en matière de logement.
La mise en application de cette mesure entraînerait une réduction de 21 % de la production sociale moyenne, selon la préfecture. L’opposition a vivement critiqué cette mesure, soulignant sa non pertinence, compte tenu de la situation actuelle en Île-de-France et prédisant de graves conséquences.