Inculpation de l'ancien président américain Donald Trump / Photo: AFP (AFP)

C’est une première pour un ancien chef d'Etat américain. Trump pourrait se voir obligé de comparaître devant un tribunal en pleine campagne électorale l'an prochain.

Le grand favori des primaires républicaines est inculpé de "complot à l'encontre de l'Etat américain", entrave à une procédure officielle et atteinte aux droits électoraux après une enquête supervisée par le procureur spécial Jack Smith.

"Malgré sa défaite, le prévenu était déterminé à rester au pouvoir. Par conséquent, durant plus de deux mois après le scrutin du 3 novembre 2020, le prévenu a diffusé des mensonges selon lesquels il y avait eu des fraudes ayant modifié le résultat et qu'il avait en fait gagné", relève l'acte de mise en accusation.

"Ces allégations étaient fausses et le prévenu savait qu'elles étaient fausses", peut-on y lire. "Mais le prévenu les a répétées et les a largement diffusées malgré tout", selon le document, qui affirme que M. Trump a lancé "son projet criminel" quelques jours après le scrutin.

Le document mentionne aussi six autres personnes également inculpées, sans révéler leurs noms.

Lors d'une très brève allocution à Washington, Jack Smith, a déclaré qu'il voulait un "procès sans délai". Une première comparution préliminaire a été fixée au 3 août devant un tribunal fédéral de la capitale.

L'attaque du Capitole, qui s'est produite le 6 janvier 2021 après des semaines de désinformation, "était un assaut sans précédent contre le siège de la démocratie américaine", a-t-il ajouté.

Et "elle a été encouragée par des mensonges. Des mensonges de l'accusé destinés à entraver une fonction essentielle de l'Etat américain: le processus par lequel la nation collecte, compte et certifie les résultats de l'élection présidentielle", a-t-il asséné.

Il s'agit des accusations les plus sérieuses à être portées contre l'ex-chef de l'Etat, déjà poursuivi au pénal dans l'affaire de la gestion supposée négligente des documents confidentiels de la Maison Blanche et celle des paiements suspects à une ancienne actrice de films X.

AFP