Les dernières réunions se sont déroulées en 2018, dans un contexte de rapprochement entre Séoul et Pyongyang. (Reuters)

Suite au chaos de la Guerre de Corée (1950-1953), des millions de personnes - parents et enfants, maris et femmes, frères et soeurs - vivent séparées.

Le conflit s'est conclu par un armistice plutôt que par un traité de paix si bien que les deux Corées sont toujours techniquement en guerre, la péninsule est divisée par la zone coréenne démilitarisée (DMZ) et les communications transfrontalières directes, lettres ou coups de téléphone, sont interdites.

Cette offre intervient dans un contexte de relations intercoréennes très tendues, Pyongyang accusant Séoul d'être responsable de la récente épidémie de Covid-19 qui a frappé le pays tout en menaçant son voisin de représailles.

"Aujourd'hui, le gouvernement sud-coréen propose la tenue de pourparlers avec le Nord au sujet du problème des familles séparées", a déclaré le ministre de l'Unification Kwon Young-se.

"Nous aborderons ce dialogue avec un esprit ouvert et nous veillerons à tenir compte des souhaits du Nord, notamment la date, le lieu, l'ordre du jour et le format des discussions, de manière positive", a-t-il ajouté.

Le temps presse, quelque 40.000 membres de ces familles séparées ont entre 80 et 90 ans, selon M. Kwon et environ 400 d'entre-eux meurent chaque mois.

Des réunions ont été organisées de manière occasionnelle par le passé, au gré des relations entre les deux pays. Les dernières se sont déroulées en 2018, dans un contexte de rapprochement entre Séoul et Pyongyang.

Le président sud-coréen de l'époque Moon Jae-in avait œuvré à des pourparlers entre le chef de l'État américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Mais les négociations entre Washington et Pyongyang sont au point mort depuis l'échec du sommet de Hanoï entre M. Kim et M. Trump. Il avait achoppé sur la question d'une levée des sanctions imposées à Pyongyang proportionnellement à sa dénucléarisation.

Depuis, le régime de Kim Jong-un a coupé les ponts et mené une série de tests malgré les sanctions, dont celui d'un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.

AFP