Pour la première fois, le Premier ministre français, Gabriel Attal, a réagi aux manifestations pro-palestiniennes des étudiants de Sciences Po à Paris.
“ Il n’y aura jamais de droit au blocage, jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante, dangereuse qui cherche à imposer ses règles”, a-t-il encore averti.
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Faisant allusion à la vague de mécontentement dans les campus américains, Gabriel Attal a mis en garde les étudiants contre tout mimétisme.
“J’ai eu l’occasion, il y a quelques semaines, de me rendre à Sciences Po, devant le conseil d’administration, pour dénoncer les dérives d’une minorité agissante et dangereuse “ qui veut imposer aux enseignants et étudiants “une idéologie venue d’outre-Atlantique “ au sein de cet établissement.
Gabriel Attal a promis la fermeté pour, dit-il, préserver les valeurs républicaines.
“Nous ne transigerons jamais sur le respect de la loi et des valeurs de la république et la vigilance sera totale dans les jours, les semaines et les mois qui viennent”, a averti le Premier ministre déplorant la tentative de “perturber le bon fonctionnement de cette école, qui est une école importante pour notre pays“.
Dans le sillage de la vague des protestations pro-palestiniennes qui a gagné les campus américains, Sciences Po est devenu l’épicentre de la contestation estudiantine dans les universités françaises.
Vendredi soir, la direction de Sciences Po, dans un souci d’apaisement, a promis d’organiser un débat interne et de suspendre des procédures disciplinaires contre certains de manifestants.
Une décision qui a permis de ramener un certain apaisement, les manifestants ayant décidé de se retirer, alors que la police menaçait d’intervenir pour les déloger par force.
Des élus LFI (La France insoumise) avaient fait le déplacement de Sciences Po en soutien aux manifestants, à l’annonce d’une éventuelle intervention des forces de maintien de l’ordre.
En réaction à ce soutien constant de LFI, le Premier ministre français a accusé “une minorité parmi des forces politiques, notamment La France Insoumise, de chercher à perturber le fonctionnement de cette institution”.
Vendredi, les étudiants de Sciences Po ont reçu le soutien de plusieurs figures de La France insoumise, comme la militante franco-palestinienne Rima Hassan.
Le député de la troisième circonscription de Seine-Saint-Denis, Thomas Portes, observait le rassemblement. "Je suis là pour leur dire tout simplement merci et les soutenir, explique-t-il. Cette jeunesse est la fierté de la France et heureusement qu'ils n'acceptent pas de rester dans l'inaction face à un gouvernement français qui se rend complice d'un génocide".
L’Union syndicale lycéenne de France a aussi montré son soutien au mouvement en se joignant, vendredi, à la manifestation des étudiants de Sciences Po.