"Quatre personnes sont tombées en martyr et plusieurs autres ont été blessées lorsque le bureau du Hamas a été pris pour cible" dans la banlieue sud de Beyrouth, a déclaré l'agence.
Le chef adjoint du Hamas, Saleh Al-Arrouri, figure parmi les personnes tuées dans l'explosion, selon l'agence.
Un haut responsable de la sécurité à Beyrouth a déclaré à l'AFP que M. Al Arrouri avait été tué dans une frappe israélienne avec ses gardes du corps dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
Alors que le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a chargé son ministère des Affaires étrangères de déposer plainte auprès des Nations unies (ONU) au sujet de l'attaque israélienne sur Beyrouth, le Secrétaire Génèral de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les parties dans la région à faire preuve d'un maximum de retenue.
Le Hamas a promis que l'assassinat d’Al Arrouri ne "saperait pas la poursuite de la courageuse résistance" à Gaza, où le groupe palestinien affronte les forces israéliennes soutenues par les États-Unis. "Cela prouve une fois de plus que l'ennemi n'a réussi à atteindre aucun de ses objectifs agressifs à Gaza", a déclaré Izzat Al Rishq, haut responsable du Hamas, dans un communiqué.
"Al-Arouri est considéré comme une grande figure nationale, et jouit d'une solide réputation au service de la cause palestinienne, et nous nous attendions à ce qu'il tombe en martyre, parce que cela convient à sa stature et à ses sacrifices", a déclaré de son côté Ismaïl Al-Thawabta, directeur général du bureau des médias du gouvernement dans la bande de Gaza.
Cette frappe accentue encore les craintes de voir le conflit israélo-palestinien entraîner la région dans une spirale de violences. La frontière israélo-libanaise était déjà le théâtre quasi-quotidien d'échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah, mais jamais une frappe n'avait touché les abords de la capitale libanaise.
Avant le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza, les responsables et les médias israéliens avaient accusé Al-Arouri d'être impliqué dans la planification d'opérations contre l'armée et les colons en Cisjordanie, appelant à son assassinat.
Le 31 octobre dernier, l’armée israélienne a fait sauter la maison d’Al Arouri, dans la ville d’Arroura, près de Ramallah en Cisjordanie, quelques jours après une opération à grande échelle contre des militants du Hamas dans le village, et transformé la maison en centre d’interrogatoire.
À l'aube du 7 octobre, le Hamas et plusieurs autres factions palestiniennes à Gaza ont mené l'opération Déluge d'Al-Aqsa, en réponse aux "attaques continues des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, et en particulier contre la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée".
Depuis cette date, l’armée israélienne mène des opérations militaires meurtrières contre Gaza qui ont fait, jusqu’à présent "22 185 martyrs et 57 035 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et causodes destructions massives d’infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent", selon les constats officiels des autorités de la bande de Gaza et de l’ONU.