"Rien n'est exclu" au sujet d'une rencontre entre Macron et Meloni, selon un porte-parole français (Reuters)

"Rien n'est exclu à l'heure à laquelle je vous parle", a-t-il répété lors de l’émission politique de CNEWS, Europe 1 et Les Echos : "Il se rend au Vatican pour rencontrer le pape (...). S'il y a lieu qu'il rencontre la Première ministre, c'est à lui de le décider, et si les conditions ne sont pas réunies, ce sera pour une autre fois".

M. Macron s'était dit vendredi "prêt à travailler" avec Mme Meloni mais avait précisé qu'il ne la rencontrerait pas à Rome, où il se rend dimanche à l'invitation du pape François, que si c'était "utile".

Lors de sa nomination samedi comme Première ministre, Paris, comme Madrid, n'avaient pas envoyé de message de félicitations, contrairement au chancelier allemand Olaf Sholtz et à la présidente de la Commission européenne Ursula von des Leyen.

Interrogé sur la caractérisation de "post-fasciste" à propos de Mme Meloni, M. Véran a par ailleurs considéré que celle-ci avait elle-même "dit beaucoup de choses et [leur] contraire".

Son parti Fratelli d'Italia était un "mouvement post-fasciste, c'est revendiqué par Mme Meloni alors qu'elle était candidate. Maintenant qu'elle est Première ministre, elle fait partie d'une coalition. Si jamais sa politique devait se différencier d'une politique fasciste, à titre personnel, j'en serais forcément très satisfait", a-t-il expliqué.

Giorgia Meloni, officiellement entrée en fonctions dimanche, et son parti sont les héritiers du Mouvement social italien (MSI), parti néofasciste créé après la Seconde Guerre mondiale dont elle a repris, à la fondation de Fratelli d'Italia fin 2012, la flamme tricolore.

Elle reconnaît encore aujourd'hui au dictateur Benito Mussolini (1922-1945) d'avoir "beaucoup accompli", sans l'exonérer de ses "erreurs": les lois antijuives et l'entrée en guerre. Elle affirme aussi que dans son parti "il n'y a pas de place pour les nostalgiques du fascisme, ni pour le racisme et l'antisémitisme".

AFP