Des policiers sur le site d'une fusillade à Nîmes qui a coûté la vie à un enfant de 10 ans / Photo: AFP (AFP)

Un homme de 18 ans a été abattu en France jeudi à Nîmes (sud), dans le même quartier gangrené par le trafic de drogues où un enfant de dix ans avait été tué par balles en début de semaine.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin présidera jeudi à Paris une réunion sur ce nouvel homicide et se rendra sur place vendredi, a indiqué l’AFP.

Les secours, appelés un peu avant 04H00 du matin, ont retrouvé le jeune homme blessé à l'abdomen et inanimé dans une rue de Pissevin, quartier de tours en périphérie ouest de Nîmes, selon une source policière et le parquet de cette ville.

Des douilles de deux calibres différents ont été retrouvées au sol, a souligné une autre source policière.

La victime, qui est "connue des services de police et de justice", vient d'une ville extérieure à Nîmes, a indiqué le parquet, précisant qu'une enquête pour "meurtre en bande organisée" avait été ouverte.

C'est à Pissevin, où le taux de pauvreté culmine à plus de 70% et où le trafic de drogues prospère, qu'un enfant de 10 ans est mort lundi soir quand la voiture de son oncle - qui a lui été blessé - a été visée par erreur par des tireurs.

Le ministre de l'Intérieur y avait fait déployer une unité de police spécialisée dans le maintien de l'ordre en zone urbaine, pour tenter de rassurer les habitants.

L'enfant tué et son oncle, blessé, sont "indéniablement" des victimes collatérales, avait indiqué mardi la procureure de Nîmes Cécile Gensac, dénonçant "une tragédie des plus absolues". "La famille de la victime n'est absolument associée d'aucune façon, ni avant ni actuellement, dans des faits de nature pénale", elle "a eu pour seul malheur de passer au mauvais endroit au mauvais moment", avait-elle ajouté.

Plusieurs villes du sud-est de la France dont Marseille, Avignon, Nîmes, dans un arc entre l'Espagne et l'Italie, sont touchées depuis plusieurs années par des assassinats liés au trafic de drogue, une violence qui fait désormais des victimes collatérales.

AFP