Soldats au Sahel  formés par des instructeurs contre le terrorisme / Photo: Reuters Archive (Reuters Archive)

La chronique programmée du retrait des soldats français, annoncée le 24 septembre dernier par le président Emmanuel Macron, commencera "dans la semaine". Il est prévu qu’elle s’achève dans les derniers mois de l’année courante, selon les estimations de l'État-major français des armées. À part ces 1500 soldats en voie de rapatriement, le Niger héberge d’autres troupes étrangères venues en principe l’aider à combattre le terrorisme.

Les États-Unis sont présents au Niger avec 1100 soldats

Les États-Unis sont présents au Niger avec une base de drones destinée à combattre les terroristes. Avec un effectif de 1100 soldats, ils assurent la formation des éléments de l’armée nigérienne contre le terrorisme. Ils aident aussi au renseignement. Arrivés en 2018, ils sont déployés aussi bien à Niamey, Agadez qu’Ouallam. Le Niger reste sous la menace réelle de Boko Haram et d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, d'où l’intérêt des Américains pour le Niger.

"Ce sont les forces les plus importantes sur le terrain et les Américains sont là pour rester longtemps", fait remarquer le chercheur spécialiste du Sahel Seidik Abba.

L’Italie a plus d’une centaine de soldats

Le contingent italien est plus discret, mais présent sur le terrain de la formation. Fort de 250 personnes au départ, il a été réduit à 190 éléments, avec le rapatriement en août dernier de 60 soldats. Basé à Niamey, outre la formation anti-terroriste au profit des soldats nigériens, il veille aussi à la détection des faux documents de voyages utilisés dans l’immigration clandestine.

L’Allemagne sur le départ ?

Le contingent allemand basé à Niamey servait surtout d’appui à ses soldats combattant au Mali. Avec le départ des forces françaises, ces soldats devraient aussi regagner leur pays, d’après Seidik Abba.

Les Chinois en embuscade

Reste que les Chinois ont beaucoup d’intérêts au Niger : la construction et l’exploitation de 2000 kilomètres de pipeline entre le Niger et le Bénin, à côté du chantier du barrage de Katadji en sont quelques-uns.

"C’est quand même des investissements lourds entre 2 et 4 milliards de dollars. La raffinerie de Zinder est aussi importante pour la Chine avec 90 millions de barils qui vont être exportés", concède le spécialiste du Sahel.

Logiquement, pense Seidik Abba, "la Chine devrait se préoccuper aussi de la protection de ses intérêts, ne serait-ce que sur le plan sécuritaire. Après tout, la Chine a une grande base militaire à Djibouti. À défaut d’intervenir militairement, elle pourrait prendre en charge la formation des troupes nigériennes".


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