Macron n'exclut pas de dissoudre l’Assemblée nationale en cas d’échec sur la réforme des retraites

Macron n'exclut pas de dissoudre l’Assemblée nationale en cas d’échec sur la réforme des retraites

Macron n'exclut pas de dissoudre l’Assemblée nationale si le projet de réforme des retraites échoue devant la coalition des oppositions parlementaires
Macron n'exclut pas de dissoudre l’Assemblée nationale en cas d’échec sur la réforme des retraites (Reuters)

Le Président français, Emmanuel Macron, procédera à la dissolution de l’Assemblée nationale en cas de non-adoption de la très controversée réforme des retraites, a fait savoir jeudi matin, le ministre du Travail, Olivier Dussopt à l’antenne de LCI. Cette déclaration intervient alors que le chef de l’Etat réunissait mercredi soir à l’Élysée, plusieurs membres du gouvernement pour un dîner de travail portant sur cette réforme.

"Si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement", Emmanuel Macron "s'en remettrait aux Français et les Français trancheraient et diraient quelle nouvelle majorité ils veulent", a déclaré le ministre. Il assure, par ailleurs, que "quand il s'agit de défendre le projet du président de la République, de défendre la majorité, il faut toujours être prêt à mener campagne et à s'investir". Selon BFMTV, le président de la république serait également prêt à procéder à la dissolution si la motion de censure est adoptée.

"S'il y a une motion de censure qui est votée, je dissous tout de suite", aurait-il lancé mercredi soir au cours du dîner de travail, assurant qu’il resterait inflexible sur l’opportunité de cette réforme. Sur LCI, Olivier Dussopt a assumé "le choix de mener cette réforme" avec "un cadre" et "un cap" fixés "par le président de la république" qui vise "à la fois à équilibrer le système et financer les améliorations du système".

« Nous avons pris la décision d'ouvrir une dernière concertation (...) pour partager les constats, dire comment nous voulons procéder et recueillir des propositions » a-t-il détaillé alors que l’adoption de la loi est envisagée avant l’été 2023.

Olivier Dussopt n’exclut pas non plus un recours au 49.3, dont il estime qu’il est « un outil onstitutionnel qui permet de surmonter les blocages et les obstructions » même si ça « l’expose à une motion de censure ». Il a enfin affirmé que l’objectif de l’Exécutif "est de faire en sorte qu'avant Noël (…) un texte des plus consensuels et des plus compris possibles" soit acté, se disant "convaincu que les partenaires sociaux, comme les forces politiques, vont prendre leur responsabilité et participer à cette concertation".

Pour rappel, la majorité présidentielle n’ayant qu’une majorité relative au Palais Bourbon, le vote de chaque nouvelle loi est pour Emmanuel Macron plus problématique que lors de la précédente mandature, cette situation inédite le forçant à nouer des alliances sur les textes les plus sujets à contestation.

AA