Retraité de 72 ans, Philippe Mathot a été roué de coups dans la nuit du 5 au 6 juillet / Source : Facebook mairie de Vieux-Condé (Others)

Retraité de 72 ans, Philippe Mathot a été roué de coups dans la nuit du 5 au 6 juillet lors d'une altercation devant son domicile de Vieux-Condé, petite commune du nord de la France. Mathot, agacé par les bruits nocturnes, avait demandé à un groupe de jeunes de réduire leur tapage.

Un adolescent âgé de 17 ans l'avait alors agressé en lui infligeant plusieurs coups de poing et de pied, y compris lorsqu'il était déjà au sol après avoir chuté à la suite des premiers coups, selon les informations fournies par le parquet de Valenciennes la semaine dernière.

Les secours arrivés sur place avaient découvert le vieil homme dans un état critique. Son pronostic vital était engagé. Il a succombé à ses blessures moins d'une semaine plus tard.

Trois jeunes âgés de 14, 17 et 18 ans et sans antécédents judiciaires ont été interpellés le lendemain des faits.

De la gauche à la droite du paysage politique français, ce décès a soulevé une vague d'indignation dans le pays.

Ce décès atteste "de cette ultra-violence, de cette violence décomplexée contre laquelle nous devons lutter avec détermination", a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

"Ce drame ne restera pas impuni", a de son côté promis le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, évoquant "une agression d’une lâcheté sans nom".

A gauche, le dirigeant du parti communiste a, lui, dénoncé "un acte de barbarie" tandis que son homologue du parti socialiste Olivier Faure a déploré un "abominable lynchage".

Pour la dirigeante d'extrême Marine Le Pen, il s’agit là d’une "perte totale de respect de la vie humaine" traduisant, selon elle, "l'ensauvagement" d'une partie de la société.

Agences