Des supporters de Julian Assange manifestant à Londres. / Photo: Reuters (Reuters)

Les partisans du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, ont organisé une veillée mercredi à Londres pour s’opposer à son éventuelle extradition vers les États-Unis.

Rassemblés devant l’Australia House, la mission diplomatique australienne dans la capitale britannique, les activistes scandaient des slogans tels que : "Libérez Julian Assange". Sur les pancartes des manifestants, on pouvait également lire : "Le journalisme n'est pas un crime".

La manifestation marquait le cinquième anniversaire de l’arrestation d’Assange qui avait auparavant passé sept ans à vivre dans les locaux de l’ambassade de l’Équateur à Londres.

Assange est détenu dans une prison britannique depuis 2019.

Les États-Unis l'accusent de piratage d'ordinateurs gouvernementaux et d'espionnage après avoir acquis et publié des centaines de milliers de documents classifiés entre 2010 et 2011.

La Haute Cour de justice du Royaume-Uni, dans une décision cruciale de 2021, a décrété qu’Assange devait être extradé, rejetant les affirmations concernant son état mental fragile et les risques auxquels il pourrait être confronté dans un établissement correctionnel américain.

Suite à cette décision, la Cour suprême a confirmé la décision en 2022. Priti Patel, alors ministre de l'Intérieur, avait approuvé l'ordre d'extradition, intensifiant ainsi la bataille juridique.

Dans son ultime appel, Assange demande le réexamen de l’ordre du ministre de l’Intérieur et conteste le verdict initial du tribunal de 2021.

Le mois dernier, une décision de la Haute Cour du Royaume-Uni a accordé à Assange le droit de faire appel de son extradition vers les États-Unis et a fixé une nouvelle date d'audience pour l'affaire en mai prochain, avant de l'ajourner.

Joe Biden pour un réexamen des charges

Toutefois, le président américain Joe Biden a indiqué lors d'une interview que Washington examinert une requête de l'Australie --d'où est originaire M. Assange, 52 ans-- plaidant pour effacer les charges qui pèsent contre son ressortissant.

Une réaction bien accueillie par l’épouse de Julian Assange qui a parlé d’un "bon signe", au cinquième anniversaire de l’arrestation de son mari.

"Je pense que c'est un bon signe (...) Il semble que les choses pourraient enfin aller dans la bonne direction après cinq ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh et 14 ans depuis qu'il a perdu sa liberté", a réagi son épouse et avocate Stella Assange dans une interview à la BBC.

Pour rappel, le 11 avril 2019, Julian Assange avait été extrait de force de l'ambassade d'Equateur à Londres. Il s'y était réfugié en 2012 pour éviter d'être extradé vers la Suède, où il faisait l'objet de poursuites pour viol depuis abandonnées, mais surtout vers les États-Unis qui l'accusaient de piratage informatique.

Désormais poursuivi pour avoir publié à partir de 2010 plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan, le fondateur de WikiLeaks risque jusqu'à 175 ans de prison aux États-Unis s'il est extradé par la justice britannique.

TRT Français et agences