Le Texas accuse Google de récolter des données biométriques illégalement (Others)

Selon Ken Paxton, le procureur de l'Etat républicain, Google a collecté des millions d'empreintes biométriques, comme la texture de la voix ou la structure géométrique du visage, grâce à des services de stockage et d'édition de photos ou des appareils à commande vocale, notamment.

C'est un "nouveau procès sans fondement", a réagi José Castañeda, un porte-parole de Google contacté par l'AFP.

"Google Photos vous aide à organiser vos images en regroupant les visages similaires, pour que vous puissiez facilement trouver les vieilles photos de différentes personnes", a-t-il expliqué. "Vous pouvez facilement désactiver cette option si vous le désirez et nous n'utilisons pas de photos ou de vidéos dans Google Photos à des fins de ciblage publicitaire".

Les mêmes principes s'appliquent à d'autres services comme l'assistant vocal Google Assistant et les enceintes connectées de la gamme Nest, qui peuvent reconnaître la voix des utilisateurs, a-t-il ajouté.

La plainte reproche à Google d'utiliser ces informations à des fins commerciales, notamment pour améliorer ses technologies d'intelligence artificielle, qui ont besoin de beaucoup de données pour bien fonctionner.

"A chaque fois que les algorithmes de Google traitent des photos et vidéos pour détecter certains visages et objets (...), l'intelligence artificielle de Google devient meilleure, mieux informée, plus efficace et plus dominante", élaborent les juristes dans le document.

"Dans tout l'Etat, les Texans sont devenus des vaches à lait involontaires, exploitées par Google pour ses profits", assènent-ils.

Connu pour ses prises de position contre les groupes technologiques, le très conservateur Ken Paxton a lancé des poursuites similaires contre Meta (Facebook, Instagram) en février dernier.

Les Etats américains et groupes de consommateurs ont multiplié les plaintes contre les grandes plateformes ces dernières années sur la confidentialité des données, le pays n'ayant pas de loi fédérale sur ce sujet.

En février, Meta a accepté de payer 90 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites en Californie sur le pistage des usagers, même après leur déconnexion de la plateforme, à des fins de ciblage publicitaire.

Facebook avait déjà accepté en 2021 de débourser 650 millions de dollars pour mettre fin à un litige sur la protection de la vie privée qui l'opposait à 1,6 million d'utilisateurs dans l'Illinois.

AFP