Le président kényan se rend en RDC dans le cadre des efforts de paix / Photo: Reuters (Reuters)

Sa visite fait suite à celle de son prédécesseur, l'ex-président Uhuru Kenyatta, qui est désormais facilitateur de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC) pour la paix en RDC.

A Kinshasa, M. Ruto doit s'entretenir notamment avec son homologue congolais Félix Tshisekedi de la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, a indiqué son bureau.

Les combats ont déplacé des milliers de personnes dans l'est de la RDC et ravivé les tensions régionales alors que les rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars), composé principalement de Tutsis congolais, se sont emparés de vastes étendues de territoire dans le Nord-Kivu.

L'EAC a annoncé que de nouveaux pourparlers de paix devaient débuter le 21 novembre à Nairobi. La liste des participants n'a toutefois pas été dévoilée.

M. Kenyatta a déclaré samedi que le président rwandais Paul Kagame s'est joint aux appels demandant aux rebelles du M23 en RDC de mettre fin aux combats et à se retirer des territoires qu'ils occupent.

Lors d'une visite dans l'est de la RDC jeudi dernier, M. Kenyatta a qualifié la situation de "catastrophe humanitaire".

Ancienne rébellion tutsi, le M23 a repris les armes en fin d'année dernière, s'est emparé en juin de Bunagana, à la frontière avec l'Ouganda et, après plusieurs semaines d'accalmie, est reparti le 20 octobre à l'offensive, étendant largement le territoire sous son contrôle.

La République démocratique du Congo accuse le Rwanda d'apporter au M23 un soutien que des experts de l'ONU et des responsables américains ont également pointé ces derniers mois. Kigali conteste, en accusant en retour Kinshasa de collusion avec les FDLR, des rebelles hutu rwandais implantés en RD Congo depuis le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

Le Kenya a décidé l'envoi d'environ 900 soldats en RDC dans le cadre d'une force conjointe de l'EAC mise en place pour aider à rétablir la sécurité dans l'est de ce pays, un premier groupe de soldats étant arrivé il y a une semaine.

AFP