Burkina, Mali et Guinée souhaitent la levée de leur suspension de la Cédeao et de l'UA / Photo: AFP (AFP)

Un conseil conjoint de gouvernements s’est réuni à l’occasion de la visite au Burkina Faso du Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, à la tête d’une forte délégation ministérielle.

Les deux délégations se sont réjouies de la tenue du Conseil conjoint de gouvernements, indique un communiqué, exprimant le souhait de voir ce cadre de concertation bilatérale institutionnalisé, avec une périodicité de 6 mois pour sa tenue et de façon alternée.

Les deux parties ont également “réaffirmé leur engagement à faire de l’axe Bamako-Ouagadougou un modèle réussi d’intégration sous-régionale et de coopération Sud-Sud”.

“Le Conseil conjoint de gouvernements a procédé à l’examen de questions spécifiques telles les processus de transition des deux pays, les questions sécuritaires et de lutte contre le terrorisme, les questions humanitaires, la coopération régionale et l es sanctions communautaires à l’encontre des deux pays, le renforcement de l’axe Bamako-Ouagadougou et le projet de fédération”, poursuit le communiqué conjoint.

Concernant la lutte contre le terrorisme, le Burkina Faso et le Mali “ont relevé la nécessité de conjuguer leurs efforts avec ceux des autres pays de la sous-région pour faire face à ce fléau et, appellent à une synergie d’actions au niveau régional pour l’endiguer”.

Sur le projet de fédération entre le Burkina Faso et le Mali, le document souligne que “les deux parties ont convenu de renforcer les réflexions sur la question”.

“Abordant la question de la coopération au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales, les chefs de délégation ont salué la convergence des vues des chefs d'Etat sur les questions d'intérêt commun et déploré le maintien et le durcissement des sanctions de la CEDEAO à l'encontre des trois pays en transition, à savoir le Burkina Faso, la République du Mali et celle de la Guinée, en dépit de leur plaidoyer pour la levée des desdites sanctions”, lit-on dans le communiqué conjoint.

Ils ont également relevé que ces “sanctions imposées de façon mécanique, dont l'impact touche les populations des Etats concernés, ne tiennent pas en compte souvent des causes profondes et complexes des changements politiques et appellent la communauté internationale à un changement de paradigme dans son appréciation”.

AA