Le contrôle du Congrès toujours incertain, quatre jours après les 'midterms' (Others)

Tant les démocrates que les républicains peuvent remporter une majorité à la chambre haute du Congrès s'ils parviennent à rafler les deux sièges de sénateurs en lice dans ces deux Etats. En cas de match nul, le siège décisif serait attribué en Géorgie, lors d'un second tour le 6 décembre.

Les démocrates n'ont pas été balayés mardi par la "vague rouge" républicaine que certains promettaient et ils espèrent encore conserver le contrôle du Sénat.

À la Chambre des représentants, les républicains se rapprochent de leur objectif de reconquérir la majorité. Selon des projections d'Edison Research publiées jeudi soir, ils avaient obtenu avec certitude au moins 211 des 218 sièges nécessaires pour s'assurer une majorité, tandis que les démocrates en étaient à 197, sans compter deux duels opposant deux candidats démocrates. Reste à connaître les résultats dans 27 circonscriptions, dont certains s'annoncent serrés.

Le chef de la minorité républicaine à la Chambre, Kevin McCarthy, a déjà annoncé son intention de se porter candidat au poste de "speaker" (président de la Chambre) si les républicains l'emportent, une issue qu'il a décrite comme inévitable.

Le président Joe Biden, qui s'est entretenu jeudi avec McCarthy, a toutefois dit ne pas abandonner l'espoir d'une victoire démocrate à la Chambre.

"Nous faisons ce que nous pouvons"

Pour le Sénat, où les deux camps du Congrès détenaient jusqu'à présent 50 sièges chacun, la majorité du camp présidentiel n'étant assurée que par la voix de la vice-présidente, Kamala Harris, les responsables électoraux d'Arizona et du Nevada préviennent qu'il leur faudra encore plusieurs jours, peut-être jusqu'à la semaine prochaine, pour achever le décompte des bulletins de vote par correspondance.

Leur travail est ralenti par la nécessité de vérifier que la signature figurant sur le bulletin correspond bien à celle figurant sur les registres de vote.

Un responsable du scrutin dans l'un des comtés les plus peuplés d'Arizona a déclaré jeudi que les employés chargés du dépouillement avaient encore 400.000 bulletins à traiter.

"Nous allons travailler vendredi, samedi, dimanche. Le personnel travaille 14 à 18 heures par jour. Nous faisons ce que nous pouvons", a déclaré Bill Gates, président du comité de supervision électorale du comté de Maricopa.

Ces élections de mi-mandat ont été marquées par les défaites de candidats parrainés par Donald Trump dans des duels emblématiques, incitant des républicains à prendre publiquement leurs distances avec l'ancien président.

Le scrutin a en revanche conforté l'hypothèse de voir le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, qui a écrasé son adversaire démocrate mardi, défier Donald Trump pour la primaire républicaine en vue de la présidentielle de 2024.

Donald Trump n'a pas officiellement annoncé sa candidature mais a fortement laissé entendre qu'il s'apprêtait à le faire, évoquant une "grande annonce" mardi à sa résidence floridienne de Mar-a-Lago.

Dans un communiqué jeudi, l'ancien président s'en est pris vertement à DeSantis, s'attribuant le mérite de l'ascension politique du gouverneur.

Reuters