Anwar Ibrahim / Photo: AP (AP)

La Malaisie a annoncé mardi qu'elle ne reconnaîtrait pas de “sanctions unilatérales", en réponse à une proposition de loi américaine visant à sanctionner les soutiens étrangers de groupes militants opérant en Palestine.

Le Premier ministre Anwar Ibrahim a déclaré, dans une réponse parlementaire, que le projet de loi ne pourrait affecter la Malaisie que s'il est prouvé qu'elle apporte un soutien matériel au Hamas ou au Jihad islamique palestiniens.

M. Anwar répondait à une question posée par un législateur de l'opposition, qui souhaitait connaître la position du gouvernement sur la loi relative à la prévention du financement international du Hamas adoptée par la Chambre des représentants des États-Unis.

Cette loi, approuvée le 1er novembre, impose des sanctions aux personnes, agences et gouvernements étrangers qui aident le Hamas, le Jihad islamique palestiniens ou leurs affiliés.

Les États-Unis sont le troisième partenaire commercial de la Malaisie. L'année dernière, leur commerce bilatéral s'est élevé à environ 77 milliards de dollars, la Malaisie bénéficiant d'un excédent commercial de 31,3 milliards de dollars, selon des données compilées par Bloomberg. Toute tension dans les relations pourrait affecter les termes de l'échange.

"Je n'accepterai aucune menace, y compris celle-ci", a déclaré M. Anwar. "Cette action est unilatérale et n'est pas valable, car en tant que membres des Nations unies, nous ne reconnaissons que les décisions prises par le Conseil de sécurité de l'ONU.”

M. Anwar a, en outre, fait part de la disposition de la Malaisie à “soutenir les efforts de tout pays - y compris la Palestine elle-même - visant à porter plainte contre Israël devant la Cour pénale internationale".

Agences