Elisabeth Borne tient une cigarette électronique pendant la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, France, le 10 janvier 2023 / Photo: AFP (AFP)

"On présentera prochainement un nouveau plan national de lutte contre le tabagisme, avec notamment l'interdiction des cigarettes électroniques jetables, les fameux puffs, qui donnent des mauvaises habitudes aux jeunes" a-t-elle déclaré sur RTL.

Les jeunes s’habituent

Les saveurs sucrées et fruitées, les emballages colorés rappelant les bonbons, et le prix abordable de 8 à 12 euros pour 500 inhalations font de la puff, disponible sous une vingtaine de marques, une source d'inquiétude, car elle vise les adolescents, malgré l'interdiction de la cigarette électronique aux mineurs.

"On peut nous dire que ce n'est pas de la nicotine. C'est un réflexe, un geste auquel les jeunes s'habituent. Et ensuite, c'est comme ça qu'ils vont vers du tabagisme. Donc je pense qu'il faut l'arrêter", a-t-elle poursuivi.

La Première ministre française, qui a rappelé que le tabagisme fait 75.000 morts par an, a toutefois annoncé qu'il n'y aurait pas de hausse de la fiscalité sur le tabac en 2024.

"On a augmenté la fiscalité sur le tabac cette année et on ne prévoit pas de l'augmenter l'an prochain. Cela ne veut pas dire qu'on n'est pas très vigilant sur la consommation du tabac", a-t-elle dit.

Plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, la Belgique et l'Irlande, ont déjà entamé des démarches pour interdire ces petits dispositifs arrivés en France à la fin de 2021, offrant divers taux de nicotine allant de 0 à 20 mg/ml.

L'ancien ministre de la Santé François Braun avait déjà ouvert en mai la porte à une interdiction imminente des puffs, qui doit s'inscrire dans un plan anti-tabac prévu sur la période 2023-2028.

Agences