Incendies dans le sud de la France : plusieurs milliers de personnes évacuées (Reuters)

Environ 3.000 campeurs et habitants de deux villages de l'Aveyron, Mostuéjouls et Rivière-sur-Tarn, ont été évacués par précaution en raison d'un incendie qui a ravagé 700 hectares de végétation.

L'évolution de l'incendie, déclenché par un engin agricole dans un contexte de grande sécheresse, restait incertaine en raison du vent. Une partie du feu, situé sur des barres rocheuses, était toujours inaccessible aux pompiers.

"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", a témoigné Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements.

"On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques", a déclaré le gérant du camping de l'auberge Le Terroir à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala.

Les personnes évacuées à titre préventif ont été dirigées vers des salles des fêtes et écoles des communes voisines.

Les pompiers, jusqu'à 600 au plus fort de la mobilisation, estiment qu'il leur faudra encore trois jours pour éteindre le feu. Deux d'entre eux ont été légèrement blessés.

En Gironde (sud-ouest), le feu a repris en début d'après-midi près de Landiras, où un gigantesque incendie s'était déclaré en juillet. 3.500 personnes ont été évacuées par précaution de ce secteur forestier, où 1.000 hectares de pins ont déjà été détruits.

Selon les pompiers, "la situation est très défavorable" et l'ensemble des moyens disponibles au sol seront maintenus toute la nuit.

D'autres incendies de moindre ampleur se sont déclarés ces derniers jours en France, en particulier dans la Drôme et l'Isère (sud-est) et en Charente (ouest).

Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.

Les scientifiques ont établi que la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

AFP