Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par les frappes israéliennes sur la zone de Zawayda, dans le centre de la bande de Gaza / Photo: AFP (AFP)

Au moins 150 Palestiniens ont été tués et 286 autres blessés, un total de 12 familles victimes dans les attaques, toujours en cours, de Tsahal sur la Bande de Gaza, au cours des dernières 24 heures, a déclaré le ministère de la Santé de Gaza.

Le nombre de victimes palestiniennes suite aux attaques ininterrompues , de l'armée israélienne sur la Bande de Gaza, assiégée depuis le 7 octobre, s'élève à 21 822 morts et 56 451 blessés, a ajouté le ministère.

"Après l'explosion, nous sommes arrivés sur les lieux et nous avons vu des martyrs partout (...), des enfants sont toujours portés disparus", a témoigné Mohamed Btihan, habitant de Gaza.

Un ex-ministre palestinien tué dans un bombardement israélien

Un ancien ministre de l'Autorité palestinienne a, lui aussi, été tué ce dimanche matin dans un bombardement israélien sur sa maison, dans le camp de réfugiés de Maghazi dans la bande de Gaza, ont indiqué l'agence de presse palestinienne Wafa et le ministère de la Santé du Hamas. Il s’agit de feu Youssef Salama, 68 ans, ancien ex-ministre des Affaires religieuses de l'Autorité palestinienne.

Considéré comme proche du Fatah, le parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Youssef Salama avait occupé le portefeuille ministériel entre février 2005 et mars 2006. Il avait également officié comme prédicateur lors des prières du vendredi sur l'esplanade des Mosquées dans la Vieille Ville de Jérusalem.

Près de la moitié de la population menacée de famine, selon l'UNRWA

Les conséquences de la guerre que mène Israël contre Gaza continuent de soulever de vives inquiétudes auprès des organisations internationales. L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a averti que près de la moitié de la population de Gaza est menacée de famine, nécessitant un accès humanitaire sûr et durable.

"Les gens sont affamés et ont désespérément besoin de nourriture. 40 % de la population est menacée de famine", a déclaré Thomas White, directeur des affaires de l'UNRWA à Gaza précisant que davantage de fournitures régulières sont nécessaires : “Nous avons besoin d'un accès humanitaire sûr et durable partout, y compris au nord de Gaza".

Alors que la guerre entre dans sa treizième semaine, le Premier ministre israélien a déclaré dans une allocution télévisée que l'armée se battait "sur tous les fronts" et qu'il faudrait des mois pour parvenir à la victoire.

Il a indiqué qu'au terme du conflit, le "couloir de Philadelphie", étroite zone tampon de 14km de long entre le sud de la bande de Gaza et la frontière égyptienne, devrait être sous contrôle israélien.

Samedi soir, à Tel-Aviv, plus d'un millier de personnes ont manifesté en soutien aux otages et à leurs proches en scandant "ramenez-les à la maison !" Nir Shafran, 45 ans, sur place, exprime son optimisme en déclarant : "J'essaie d'être optimiste. J'essaie vraiment d'être optimiste. J'espère qu'il y aura un autre accord, même partiel, ou que des informations seront publiées. J'essaie de m'accrocher à chaque brin d'espoir."

Brigades Al Qassam : Plus de 20 soldats israéliens tués et blessés à Gaza

Les Brigades Al Qassam, branche armée du Hamas, ont déclaré sur Telegram que leurs combattants se sont heurtés aux forces spéciales israéliennes "pénétrant dans le quartier de Sheikh Radwan dans la ville de Gaza, ce qui a entraîné la mort ou la blessure de plus de 20 soldats" israéliens.

Dans un autre message, elles ont ajouté que les combattants avaient pris pour cible un "char Merkava israélien avec un explosif Sho'ath dans la zone de Sheikh Radwan à Gaza".

Les Brigades Al Qassam ont également frappé "des rassemblements de véhicules et de soldats israéliens dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, avec des obus de mortier".

La multiplication des fronts

La guerre à Gaza a ravivé les tensions à la frontière entre le Liban et Israël, théâtre quasi-quotidien depuis le 7 octobre d'échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, mouvement proche de l'Iran et qui soutient le Hamas.

Israël a dit avoir multiplié samedi les frappes contre des "positions" du Hezbollah qui lui a annoncé la mort de quatre de ses combattants "sur la route de Jérusalem", terme employé pour désigner ses membres tombés depuis le 7 octobre.

"Nous frappons fort contre le Hezbollah (...) et si le Hezbollah veut étendre la guerre, il encaissera des coups comme jamais, et l'Iran aussi", a prévenu samedi soir Benjamin Netanyahu.

Les États-Unis abattent deux missiles balistiques antinavires en mer Rouge

En mer Rouge, un destroyer américain a abattu deux missiles balistiques antinavires tirés par les rebelles yéménites Houthis, qui menacent le trafic sur cette voie maritime stratégique en "soutien" à Gaza.

En effet, la marine américaine, qui patrouille ce secteur clé, avait d'ailleurs répondu à une demande d'assistance du porte-conteneurs danois MAERSK HANGZHOU "frappé" par un missile en mer Rouge.

TRT Français et agences