Mayotte est privé d’eau courante plus de deux jours sur trois, de quoi favoriser l'épidémie actuelle de choléra.   / Photo: AFP (AFP)

L'épidémie de choléra à Mayotte, le plus pauvre des départements français, situé dans l'océan Indien entre le Mozambique et Madagascar, a fait un premier mort. Il s’agit d’un enfant de trois ans, d’après la préfecture et l'Agence régionale de santé.

Lire aussi: Mayotte: une vie entre crise de l’eau et épidémie de choléra

"Un premier enfant est décédé ce jour", annoncent-elles dans un communiqué commun. "L'enfant habitait dans le quartier de Koungou dans lequel plusieurs cas de choléra avaient été identifiés ces dernières semaines".

Les premiers cas de choléra à Mayotte ont été recensés, mi-mars, chez des personnes revenant des Comores voisines, où l'épidémie flambe avec 98 décès, selon le dernier bilan officiel.

Pauvreté ambiante

À Mayotte, les premiers cas "autochtones", diagnostiqués chez des patients n'ayant pas quitté l'île française, sont apparus, fin avril.

Le choléra, maladie bactérienne qui peut provoquer des diarrhées aiguës et entraîner la mort par déshydratation en un à trois jours, se transmet par l'eau ou des aliments contaminés. Il existe des vaccins et des traitements efficaces.

Depuis mi-mars, 58 cas de choléra ont été recensés par les autorités mahoraises, dont six cas actifs lors du dernier bilan en date du 6 mai.

Un protocole élaboré en février pour éviter la propagation de la maladie prévoit la désinfection du foyer du malade, l'identification et le traitement des cas contacts et une vaccination "en anneaux", en élargissant progressivement la zone concernée autour de l’habitation du patient atteint de choléra

Mayotte est, en effet, le département le plus pauvre de France. 7% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et le niveau de vie médian est six fois plus faible que celui de la métropole, selon l’INSEE. Parmi cette population pauvre, près de la moitié ne dispose que de très bas revenus (moins de 160 euros par mois et par unité de consommation).

Actuellement, le territoire est privé d’eau courante plus de deux jours sur trois, de quoi favoriser l'épidémie actuelle de choléra.


TRT Français et agences