Un homme sous le soleil assis sur une chaise dans le jardin du Palais Royal au centre de Paris. / Photo: Reuters (Reuters)

"Il est à noter qu'une part importante - soit un tiers - concerne des personnes de moins de 75 ans", souligne cette étude publiée par Santé publique France, l'une des premières à évaluer les liens entre chaleur et mortalité dans le pays lors des dernières années, dans un contexte marqué par les effets probables du réchauffement climatique.

Les dernières années ont en effet été marquées par une augmentation du nombre de canicules - périodes de très forte chaleur -, notamment en 2019 et 2022. S'il est impossible de faire systématiquement un lien entre chacune de ces vagues de chaleur et le réchauffement climatique, celui-ci contribue indéniablement à accroître leur fréquence.

L'agence de santé publique avait déjà donné des chiffres témoignant d'une forte surmortalité pendant ces épisodes de canicule. Elle avait ainsi enregistré près de 3.000 décès excédentaires l'été dernier lors des trois canicules.

Mais son dernier travail va plus loin en évaluant la mortalité liée à l'ensemble des périodes de chaleur estivale et non plus seulement les pics intenses des canicules.

En effet, "l'exposition de la population générale durant les jours chauds en dehors des canicules (...) est souvent perçue comme ne présentant pas d'enjeu pour la santé, alors qu'elle est également associée à un risque accru de décès", souligne l'étude.

Finalement, l'agence estime qu'entre 29.612 et 34.975 décès sont attribuables entre 2014 et 2022 à la chaleur estivale, soit trois fois plus que les morts liées aux seules canicules.

Pour parvenir à ces estimations, les chercheurs ont utilisé des modélisations, difficilement résumables. Celles-ci prennent non seulement en compte l'évolution des températures et celle de la mortalité, mais tentent aussi de distinguer le rôle de la chaleur d'autres facteurs comme notamment la pandémie de Covid.

AFP