France: Macron demande au nouveau gouvernement de "rassembler" (AP)

Le président Emmanuel Macron a dirigé lundi le premier conseil des ministres de son second quinquennat, et demandé au gouvernement formé par la Première ministre, Elisabeth Borne, de "rassembler" pour affronter les défis auxquels la France est confrontée.

"C'est un gouvernement tout à la fois de continuité, de nouveauté, avec des femmes et des hommes qui sont issus des formations politiques qui m'ont amené aux responsabilités en 2017 et 2022, d'autres formations politiques avec cette idée de rassembler, d'unir", a déclaré le chef de l'Etat à l'ouverture du conseil à l'Elysée.

Le gouvernement dévoilé vendredi, qui compte 27 membres, dont 13 femmes, est "paritaire et équilibré", avait estimé vendredi soir sur TF1 Elisabeth Borne, qui a promis, à trois semaines des élections législatives, que le pouvoir d'achat des Français serait sa première priorité.

Certains poids lourds du gouvernement sortant ont conservé leur poste, comme Bruno Le Maire aux Finances, Gérald Darmanin à l'Intérieur ou Eric Dupond-Moretti à la Justice.

D'autres y ont fait leur entrée, à l'image de la porte-parole de Jacques Chirac à l'Elysée, Catherine Colonna, aux Affaires étrangères en remplacement de Jean-Yves Le Drian et de l'historien Pap Ndiaye à l'Education nationale à la place de Jean-Michel Blanquer, principale surprise de la nouvelle équipe.

À peine nommé, le gouvernement est confronté aux attaques virulentes de l'extrême droite et d'une partie de la droite contre la personnalité de Pap Ndiaye, présenté comme un "indigéniste" et un "wokiste" qui menacerait les valeurs de la société française, et aux accusations de viol portées contre Damien Abad, le ministre des Solidarités et des Personnes handicapées, que ce dernier a fermement démenties ce week-end sans parvenir à éteindre la polémique.

Emmanuel Macron n'a fait aucune allusion à ces deux polémiques à l'ouverture du conseil des ministres, mais il a insisté sur ce qui a été, selon lui, le "fil rouge" de son premier quinquennat et qui devrait aussi être celui de son second mandat.

"C'est celui du progrès pour notre pays, pour tous nos compatriotes ; c'est celui de servir notre devise, c'est-à-dire un projet de liberté, d'égalité, de fraternité, aussi de laïcité. Un projet qui consiste à transmettre les valeurs de la France et de notre République", a-t-il assuré.

Reuters