À l'instar de son passage à l'Assemblée nationale, le projet de loi sur le pouvoir d'achat va très certainement mener à des débats houleux à la chambre haute du pouvoir législatif français (Reuters)

Après son adoption par les députés français, le projet de loi du gouvernement sur le pouvoir d'achat est examiné ce jeudi au Sénat.

Quelque 440 amendements ont été déposés au Palais Bourbon, sur ce projet de loi "portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat" des Français, face à l'inflation galopante, notamment l'envolée des prix de l'énergie et des produits alimentaires.

Ce paquet législatif qui inclut une revalorisation de 4 % des pensions de retraites, des minimas sociaux et des allocations familiales, contient également des mesures pour faire face aux risques de pénurie énergétique, ainsi qu'une mesure de déconjugalisation de l'Allocation adulte handicapé (AAH) et le triplement jusqu’à 6 000 euros des primes défiscalisées que les entreprises peuvent verser à leurs employés.

Du côté du Palais du Luxembourg, la majorité composée des sénateurs Les Républicains (LR) et centristes, entend peser de tout son poids en marquant ce projet de loi. Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, pose déjà ses conditions : "Libérer et faire payer le travail", en opposition à l'idée d'un relèvement des prestations sociales, promu par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).

Comme autre condition, les sénateurs LR exigent la fin du "quoi qu'il en coûte", c'est-à-dire que l'État réduise ses dépenses dans le soutien aux petites et moyennes entreprises et aux ménages français.

"Ce ne sont pas les lois qui créent du pouvoir d’achat, ce n’est pas l’endettement de l’État. Ce qui crée du pouvoir d’achat, c’est le travail", estime Bruno Retailleau.

À l'instar de son passage à l'Assemblée nationale, le projet de loi sur le pouvoir d'achat va très certainement mener à des débats houleux à la chambre haute du pouvoir législatif français.

AA