Expulsion d’Iquioussen: le Maroc n’a pas encore émis de laissez-passer en faveur de l’imam (Others)

Côté français, une perquisition est en cours à son domicile dans le nord de la France, et le périmètre qui l’entoure fait l’objet d’une fouille des véhicules qui souhaitent y accéder.

Selon les informations du média marocain en ligne Le360 citant une source diplomatique, « un écrit des services consulaires a été fait (…) aux autorités françaises pour leur exprimer que l’expulsion de M. Iquioussen au Maroc n’était plus à l’ordre du jour après sa suspension par le tribunal administratif de Paris ».

« Une chose est de demander l’intervention d’un partenaire pour régler un problème, que ce soit en lien avec l’immigration clandestine, les mineurs non accompagnés, des personnes fichées S. Une autre est de croire qu’en faisant pression, on pourrait obtenir de lui ce que l’on veut », a par ailleurs déclaré la même source.

D’après Le360, cette décision du Maroc s’inscrit dans un contexte de relations compliquées entre Paris et Rabat sur la question de la politique des visas, depuis la décision de la France de réduire le nombre de visas octroyés aux ressortissants marocains (tunisiens et algériens également), en raison de la réticence des autorités à émettre des laissez-passer consulaires pour récupérer leurs citoyens expulsés.

Depuis la décision ce mardi après-midi du Conseil d’État français, refusant de suspendre l’expulsion d’Hassan Iquioussen, les forces de l’ordre sont à pied d’œuvre pour l’interpeller.

Selon une source proche du dossier à l’Agence Anadolu, le conférencier d’origine marocaine n’est déjà plus en France depuis plusieurs semaines.

En fin de journée, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est réjoui au cours d’un point presse, de la décision du Conseil d’État, promettant que l’imam sera interpellé avant d’être placé en centre de rétention puis envoyé vers le Maroc.

Un rassemblement est organisé samedi à 15 heures sur la place de la République à Paris, pour protester contre cette expulsion.

AA