Trump a appelé les Américains à "s'unir" après avoir consolidé son statut de grand favori de la droite pour la présidentielle de novembre / Photo: Reuters (Reuters)

Donald Trump a largement remporté lundi soir la primaire républicaine dans l'Etat de l'Iowa, selon les projections de l'institut Edison Research, confirmant sa domination sur ses rivaux alors qu'il ambitionne d'être investi pour la troisième fois consécutive comme le candidat du Parti républicain pour l'élection présidentielle américaine de novembre prochain.

Alors que les enquêtes d'opinion réalisées ces derniers mois auprès de l'électorat républicain érigent Donald Trump en grand favori en dépit de ses déboires judiciaires, le suspense de cette première étape des primaires républicaines résidait notamment dans l'identité du principal rival de l'ancien président dans la course à l'investiture.

Trump a appelé les Américains à "s'unir" après avoir consolidé son statut de grand favori de la droite pour la présidentielle de novembre.

"Je pense qu'il est temps maintenant pour tout le monde, pour notre pays de s'unir (...). Qu'il s'agisse des républicains ou des démocrates ou des libéraux ou des conservateurs", a déclaré l'ex-président, connu pour sa rhétorique d'ordinaire offensive, devant ses partisans à Des Moines dans cet Etat du Midwest.

L'ancienne ambassadrice à l'Onu, Nikki Haley, et le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, se livrent une bataille amère pour se présenter comme la meilleure alternative à une nouvelle investiture de Donald Trump, déjà privilégié à deux reprises par les électeurs républicains (2016 et 2020).

Avancée historique

Donald Trump est crédité de 51,1% des voix, après le dépouillement de 81% des bulletins, selon l'institut Edison Research, qui place Ron DeSantis et Nikki Haley au coude-à-coude (respectivement 21,2% et 19% des suffrages). Il s'agit d'une avancée historique pour une primaire républicaine dans l'Iowa.

S'il venait à dépasser effectivement le seuil des 50%, l'ancien président infligerait un lourd revers à ses rivaux estimant pouvoir entraver sa marche inexorable vers une troisième investiture consécutive du Parti républicain et un nouveau duel anticipé face au président démocrate Joe Biden.

Pour Ron DeSantis et Nikki Haley, l'objectif de cette première étape des primaires était d'obtenir un résultat suffisamment solide pour prouver à leurs partisans et à leurs soutiens financiers la viabilité de leurs candidatures.

La pression était particulièrement forte pour Ron DeSantis, qui a beaucoup misé sur l'Iowa et multiplié les déplacements à travers l'Etat. Un temps perçu comme le principal rival de Donald Trump, le gouverneur de Floride a vécu une campagne minée par des soucis organisationnels.

Une troisième place dans l'Iowa pourrait compromettre la candidature de Ron DeSantis, d'autant plus que les sondages le placent en troisième position derrière Donald Trump et Nikki Haley dans le New Hampshire, deuxième étape des primaires, le 23 janvier.

Agences