Environnement : chute de 70 % en moyenne des populations d'animaux sauvages (ONG) (AP)

Ainsi, selon le rapport [*] "Living Planet Report 2022", "le rythme effarant du déclin" de la population de chaque espèce entre 1970 et 2018, "est un avertissement sévère que la riche biodiversité qui soutient toute forme de vie sur notre planète est en crise, et que celle-ci met toutes les espèces en danger, y compris nous", les humains.

Il est important de rappeler qu'en 2020, la population moyenne des espèces avait reculé de 68 % depuis 1970, et que ce chiffre était de 60 % en 2018.

Ainsi, un grand nombre d'espèces de mammifères, d'oiseaux, de poissons, d'amphibiens et de reptiles, perdent leur population à une vitesse fulgurante, selon les observations du WWF et de la ZSL.

Aujourd'hui, nous sommes confrontés à la double urgence interdépendante du changement climatique induit par l'Homme et de la perte de biodiversité, qui constitue une menace pour le bien-être des générations actuelles et futures, lit-on dans le rapport.

Ce dernier rappelle que "notre avenir dépend de manière critique de la biodiversité et d'un climat stable" et qu'il "est essentiel que nous comprenions comment le déclin de la nature et le changement climatique sont liés".

Notant que le changement d'usage des terres reste la plus grande menace actuelle pour la nature, le rapport établit que celui-ci détruit ou fragmente les habitats naturels de nombreuses espèces végétales et animales sur terre, en eau douce et en mer.

"Si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, le changement climatique risque de devenir la principale cause de perte de biodiversité dans les décennies à venir", alertent les ONG.

Elles observent que la hausse des températures entraîne déjà "des événements de mortalité massive, ainsi que les premières extinctions d'espèces entières".

Chaque degré de réchauffement est susceptible d'augmenter ces pertes et leur impact sur les populations, souligne également le rapport.

Elles constatent, par ailleurs, que l'Amérique latine est en proie au plus grand déclin régional de l'abondance moyenne de la population animale (94 %), alors que les populations d'espèces d'eau douce ont connu le plus grand déclin à l'échelle globale (83 %).

À lire aussi :

* Rapport « Living Planet Report 2022 » - « Fonds mondial pour la nature » (WWF), octobre 2022https://wwflpr.awsassets.panda.org/downloads/lpr_2022_full_report_1.pdf

AA