Un cendrier / Photo : AA (Others)


En 2021, en France métropolitaine, plus de trois adultes de 18-75 ans sur 10 ont déclaré fumer (31,9%), et un quart quotidiennement (25,3%). Pour expliquer ces résultats, Santé publique France juge qu'"un impact de la crise sociale et économique liée à la Covid-19 ne peut être exclu".

Comparé à 2020, ces chiffres ne montrent pas de variations significatives. Mais, comparé à 2019, avant la crise liée au Covid, la prévalence du tabagisme a augmenté (30,4% à l'époque).

S'il n'a, globalement, pas évolué "de façon significative" (25,3% en 2021 contre 24% en 2019), le tabagisme quotidien a, pour sa part, progressé chez les femmes (23% contre 20,7%) et chez les peu ou pas diplômés (32% contre 29%).

Le ministre de la Santé, François Braun, s'est dit mardi préoccupé par "ce cumul de mauvais signes", en relevant que "ce sont les plus modestes, ceux qui sont les plus loin du soin qui fument le plus".

"Cette reprise, avec environ 700.000 personnes qui refument, n'est pas une bonne nouvelle pour la prévention", a-t-il commenté sur la radio FranceInfo.

Les données proviennent du baromètre de Santé publique France, une enquête téléphonique auprès d'un échantillon aléatoire de 18-85 ans résidant en France (24.514 personnes en métropole, 6.519 Outre-mer), menée entre février et décembre 2021.

Pour la cigarette électronique, l'usage (6,7%) et le vapotage quotidien (5%) ont augmenté chez les adultes en 2021 par rapport à 2020 (respectivement 5,4% et 4,3%), mais la proportion de 18-75 ans à l'avoir expérimentée est restée stable (38,7%).

Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France, avec quelque 75.000 décès chaque année.

L'objectif fixé par les autorités est de parvenir à une génération sans tabac à l'horizon 2032.



AFP