Emeutes: décrue des violences, la famille de Nahel dépose plainte contre Jean Messiha / Photo: AFP (AFP)

Un bilan national du ministère fait état de 16 interpellations et huit bâtiments incendiés ou dégradés. A Paris et sa banlieue, sept personnes ont été interpellées.

Au total, le ministère a également recensé 202 incendies sur la voie publique, notamment des poubelles, 159 véhicules incendiés, et quatre attaques de locaux de police nationale, gendarmerie et police municipale.

Quelque 45.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés la nuit dernière. Aucun n'a été blessé, selon le ministère.

Mardi, les autorités ont fait état au plan national de 3.625 personnes placées en garde à vue, dont 1.124 mineurs, depuis le début de ces émeutes. Parmi elles, 990 ont été déférées devant la justice et 380 incarcérées.

Les violences nocturnes avaient commencé à décroître dimanche.

Mardi, le président Emmanuel Macron est resté "prudent" sur la perspective d'un retour au calme dans le pays tout en estimant que le "pic" des violences était passé. Il a annoncé une "loi d'urgence" pour la reconstruction dans les villes touchées par les émeutes.

La famille de Nahel M. dépose plainte contre Jean Messiha

La famille de Nahel M. a déposé plainte, mardi 4 juillet, auprès de la procureur de la République de Paris contre le polémiste d’extrême droite Jean Messiha pour "escroquerie en bande organisée".

L'ancien porte-parole de la campagne d'Eric Zemmour avait initié une campagne de financement pour soutenir le policier mis en examen pour "homicide volontaire" suite au décès de l'adolescent Nahel M. à Nanterre le 27 juin. Cette cagnotte a atteint un montant de plus d'1,5 million d'euros.

Yassine Bouzrou, avocat de la famille, a déposé une plainte devant les tribunaux pour "escroquerie en bande organisée, détournement de traitement de données à caractère personnel et recel de ces délits". Il reproche à Messiha d'avoir fait de fausses déclarations publiques en qualifiant Nahel M. de "multirécidiviste" et d'avoir utilisé de manière détournée les informations du fichier contenant les antécédents judiciaires de l'adolescent dans le but de le discréditer et de mobiliser un soutien en faveur du policier ayant ouvert le feu.

Agences