Coup d’État au Gabon: reprise des valeurs pétrolières et minières après une plongée

Coup d’État au Gabon: reprise des valeurs pétrolières et minières après une plongée

Les valeurs minières et pétrolières brillent de nouveau après la plongée de mercredi soir à la bourse de Londres.
Sur Euronext le blé tendre a conclu à 325,75 euros la tonne pour livraison en septembre, dégringolant de 6,41% / Photo: Reuters (Reuters)

TRT FRANÇAIS

Ce jeudi a marqué la reprise progressive des activités du groupe minier français Eramet par le fret ferroviaire et la production de manganèse au Gabon.

Par conséquent, les valeurs des secteurs miniers et pétroliers, ont commencé à briller de nouveau à Paris notamment.

L’action d’Eramet a atteint 9,5 % contre 2,56 % pour TotalEnergies.

Le groupe Eramet est présent au Gabon à travers deux filiales. L'une, la compagnie Comilog (la compagnie minière de l'Ogooué) est spécialisée dans l'extraction de manganèse, minerai dont Eramet est le deuxième producteur mondial à haute teneur.

Setrag (la Société d'exploitation du transgabonais), la deuxième filiale du groupe français, assure l'exploitation ferroviaire de la ligne qui relie la côte atlantique au sud-est du pays riche en minerais, à travers la forêt équatoriale du Gabon.

Mercredi soir, les militaires qui ont pris le pouvoir au Gabon ont plaidé pour une poursuite normale des activités pétrolières et minières.

“Le marché se nourrit de discours optimistes. Les faits et gestes des nouvelles autorités seront scrutés avec attention”, explique l’économiste Jean-Marie Biada.

L’expert a poursuivi que “le plus important pour les affaires, c'est la stabilité. C’est dire que le plan de sortie de crise est vivement attendu”.

Plongée des valeurs minières

Mercredi, les multinationales pétrolières, minières et forestières occidentales opérant au Gabon ont enregistré une plongée de leurs actions à la bourse de Londres.

Le coup d’État qui a mis fin au long règne de 56 ans de la famille Bongo, sur la scène politique gabonaise, a créé comme une vague d’incertitude auprès de certains investisseurs dont les entreprises sont cotées à la bourse de Londres.

L’action de Tollow oil T.L.W.L, l’entreprise britannique spécialisée dans l’exploration et l’exploitation pétrolière, a chuté de 12 %. Présente au Gabon depuis 20 ans, la compagnie pétrolière a conclu, début août, un accord avec les autorités gabonaises pour l’extension de ses licences d’exploitation pour une période de 20 ans, c’est-à- dire jusqu’en 2046. Ce qui, d’après un communiqué de la compagnie, devrait considérablement consolider ses actifs grâce à 5 millions de barils supplémentaires de pétrole.

La décision du minier français Eramet de suspendre ses opérations mercredi “par mesure de précaution” a aussitôt entraîné une plongée de 20 % de son action à la bourse de Londres.

Woodbois, une importante société forestière qui bénéficie de 90 000 hectares de concession de forêt dans la ville de Mouila a, elle aussi, suspendu ses activités. Ce qui a engendré une plongée de 16 % de son action à la bourse de Londres.

“L'incertitude, la peur du lendemain et l’absence d’interlocuteurs déprécient considérablement l’action d’une entreprise cotée en bourse”, explique l’économiste Jean-Marie Biada qui insiste sur la nécessité d’instaurer “un environnement lisible et sûr pour les investisseurs”.

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