C3: Yusuf Yazici, retour à la case Trabzon (AA)

Sacrée championne de Turquie la saison passée, l'équipe de la mer Noire s'est félicitée début septembre du retour de Yazici "dans la ville où il est né et où il a grandi", trois ans après son départ pour le nord de la France.

Le gaucher, qui a débuté à huit ans dans les équipes de jeunes de Trabzonspor, est l'un des rares purs produits locaux de l'effectif, ce qui lui a valu d'hériter cette saison du symbolique numéro 61, le code de la province de Trabzon (nord-est).

"Je suis très heureux et très excité, comme au premier jour de mes tests" de détection, a écrit Yazici après l'officialisation de son retour pour une saison à Trabzon le mois dernier, disant vouloir "ajouter de nouvelles lignes" à son palmarès -cette fois sous les couleurs bleu-grenat du club turc, "là où l'histoire a commencé".

Coups d'éclat

Champion de France et co-meilleur buteur de la Ligue Europa en 2021 avec le Losc, l'international turc (39 sélections, 2 buts) a encore tout à écrire avec son club formateur, qui a raflé sans lui l'an dernier le titre de champion de Turquie, 38 ans après son dernier sacre.

Mais Yazici, un temps vu comme l'un des futurs prodiges du football turc, devra pour cela faire mieux qu'à Lille, où il n'a séduit qu'une partie des supporters.

Arrivé dans le nord de la France à l'été 2019, le Turc était devenu, à 22 ans, le joueur le plus cher jamais acquis par le club, avec un transfert d'un montant de 16,5 millions d'euros.

Le milieu de terrain avait aussitôt promis de "rendre au club la monnaie de sa pièce".

La suite ne lui donnera pas entièrement raison.

Capable de coups d'éclat, comme à l'automne 2020, quand il inscrit deux triplés en deux semaines en Ligue Europa sur les terrains du Sparta Prague (4-1) et de l'AC Milan (3-0), le Turc pèche par son irrégularité.

Le Losc sera sacré champion de France sept mois plus tard, sans que Yazici ne figure parmi les grands artisans du titre, au contraire de Mike Maignan, José Fonte, Benjamin André... et de son compatriote Burak Yilmaz, auteur d'une saison étincelante.

Joker offensif

A Trabzon, l'entraîneur Abdullah Avci a dit vouloir faire de Yazici son joker offensif, capable d'évoluer aux postes de numéro 10, d'attaquant ou d'ailier droit.

L'équipe, qui s'est séparée cet été de ses attaquants danois et nigérian Andreas Cornelius et Anthony Nwakaeme, s'est offert en retour les services de l'Egyptien Trezeguet, de l'Uruguayen Maxi Gomez et du Franco-Turc Umut Bozok, meilleur buteur de la Süper Lig turque la saison dernière.

Blessé au genou gauche lors de son premier match avec Trabzonspor début septembre, face au Ferencvaros en Ligue Europa, Yazici a retrouvé la pelouse samedi en championnat face à Kayserispor, entrant à l'heure de jeu.

Le gaucher, qui manquait de temps de jeu à Lille, n'a pour l'heure pas la garantie d'en posséder beaucoup plus à Trabzon.

Sauf si, deux ans plus tard, il se remet à inscrire des triplés les soirs de Ligue Europa.

AFP