Belgrade menace d'intervenir pour protéger la communauté serbe du Kosovo si l'OTAN ne réagit pas (Reuters)

Le président serbe Aleksandar Vucic a appelé l'OTAN à "faire son travail" au Kosovo, avertissant que si l'OTAN ne le faisait pas, la Serbie prendrait des mesures pour protéger les Serbes du Kosovo.


Cette déclaration fait suite à l'échec des discussions qui se sont tenues à Bruxelles entre les dirigeants de la Serbie et du Kosovo en début de semaine, dans le cadre d'une médiation de l'Union européenne.

"Nous n'avons nulle part où aller, nous sommes encerclés. Nous sauverons notre peuple des persécutions et des massacres, si l'OTAN ne le veut pas", a déclaré Vucic.

Le président serbe a exigé que ce qu'il a qualifié de "gangs" albanais soient empêchés de gagner le nord du pays, où vivent la plupart des Serbes du Kosovo. Mais il n'a fourni aucune preuve de ses affirmations.

Après l'échec des discussions menées sous l'égide de l'Union européenne, des soldats de maintien de la paix relevant de l'OTAN ont été déployés sur les routes principales et les routes du nord du Kosovo, afin de veiller à la libre circulation de toutes les parties, rapporte Euronews.

Les tensions entre la Serbie et le Kosovo se sont aggravées le mois dernier, lorsque le gouvernement kosovar a annoncé que les documents d'identité et les plaques d'immatriculation serbes n'étaient plus valables au Kosovo.

Bien qu’au cours des dix dernières années la Serbie a appliqué les mêmes mesures aux citoyens du Kosovo qui passaient en Serbie, les minorités serbes du Kosovo ont réagi avec colère aux mesures proposées, en érigeant des barrages routiers et en organisant de grandes manifestations.

Le gouvernement du Kosovo, présidé par le Premier ministre Albin Kurti, a reporté d'un mois la mise en œuvre de cette mesure, soit jusqu'au 1er septembre, en raison, semble-t-il, de la pression exercée par l'Occident, mais davantage de problèmes risquent de se poser si aucun compromis n'est trouvé d'ici là.

AA