Le camp présidentiel ne dispose que d'une majorité relative sur les 577 députés de l'Assemblée nationale. (Reuters)

La Première ministre, Elisabeth Borne, ne sollicitera pas mercredi un vote de confiance à l'Assemblée nationale à la suite de sa déclaration de politique générale, a confirmé lundi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

"La Première ministre ne sollicitera pas la confiance des parlementaires", a-t-il dit lors du compte rendu du premier conseil des ministres du gouvernement "Borne 2".

"La confiance ne se décrète pas a priori, elle se construit patiemment texte après texte", a-t-il ajouté.

"Nous avons fait un décompte a priori du nombre de voix que la Première ministre aurait été sûre de recueillir en cas de vote de confiance. Nous ne sommes pas certains que les conditions de cette confiance auraient été réunies", a concédé le porte-parole.

Le camp présidentiel ne dispose que d'une majorité relative sur les 577 députés de l'Assemblée nationale.

Olivier Véran a nié que cette décision soit "un aveu d'impuissance", soulignant que l'absence de vote de confiance - qui est une tradition, non une obligation - n'était pas inédite sous la Ve République.

"Ce n'est pas une première. C'était le cas sous Raymond Barre, Georges Pompidou, Edith Cresson, Michel Rocard ou Pierre Bérégovoy", a-t-il détaillé.

"On va travailler texte par texte. La main, elle est tendue, avec bienveillance, avec l'envie absolue de réformer notre pays", a assuré Olivier Véran.

Le premier test pour le gouvernement sera le projet de loi sur le pouvoir d'achat, qui sera présenté jeudi lors d'un second conseil des ministres, et examiné à partir du 18 juillet au Parlement.

"Nous allons chercher des consensus" avec les oppositions, a souligné le porte-parole, estimant que "personne n'a intérêt au blocage".

"Il y aura sans doute moins de textes, ils seront sans doute plus courts", a encore reconnu Olivier Véran.

Reuters