Plus de 50 % d’Européens jugent possible une guerre avec la Russie, selon un sondage

Plus de la moitié d'Européens redoutent un conflit avec la Russie, selon les résultats d’une étude d'opinion de l’institut de sondage français Cluster 17.

By
Le président russe Vladimir Poutine et le chef d'état-major des forces armées russes, Valery Gerasimov. / Reuters

Une majorité d'Européens entrevoient une guerre ouverte avec la Russie, selon les résultats d’un sondage rendus public dans la revue française  “Le Grand Continent”, une publication géopolitique rattachée à l’École normale supérieure française.

La question posée, fin novembre, par l’institut de sondage français Cluster 17 (fondé par le politologue Jean-Yves Dormagen) pour la revue Le Grand Continent était la suivante : “Selon vous, la Russie pourrait-elle entrer en guerre avec votre pays dans les prochaines années ?”.

Plus de 51% des 9553 sondés  entrevoient un risque “élevé” ou “très élevé” d’une attaque Russe contre leur pays. L'Étude couvre la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Pologne, le Portugal, la Croatie, la Belgique et les Pays-Bas, avec des échantillons supérieurs à 1 000 personnes dans chacun d’entre eux. 

Dans les détails, 77% des sondés de la Pologne, pays limitrophe de la Russie,  considèrent ce risque de guerre avec Moscou  comme “élevé” ou “très élevé”. Ils sont 54 % en France ou 51 % en Allemagne.

On se souvient qu’en Octobre dernier, la Pologne avait exhorté  la communauté internationale à réagir fermement aux incursions de drones russes dans son espace aérien, qualifiant l’incident d’”escalade déstabilisatrice” qui menace la stabilité régionale. 

Peu après ces incidents, une activité de drones avait été signalée au-dessus des bases aériennes de Kleine-Brogel et Schaffen, où sont stationnés des F-16, de la centrale nucléaire de Doel et de l'aéroport de Liège, en Belgique, siège des institutions européennes et de l’OTAN. 

De quoi raviver selon le ministre belge de la Défense, Theo Francken,  le spectre d’une “guerre hybride”. 

“La Russie représente donc, de très loin, la menace de guerre étatique la plus structurante dans l’opinion européenne”, analyse Le Grand Continent.

Lire aussi: Belgique: une enquête ouverte après plusieurs survols de drones au-dessus d’une base militaire