Le géant industriel européen avait annoncé vendredi soir un rappel de son monocouloir à succès pour remplacer de toute urgence un logiciel de commande sensible aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux États-Unis.
"La très grande majorité" de ces appareils ont déjà été modifiés depuis l'annonce de ce problème vendredi, a précisé Airbus dans un communiqué, en affirmant œuvrer avec les compagnies aériennes à "la modification de moins de 100 appareils restants pour s'assurer qu'ils peuvent être remis en service".
EasyJet, l'un des plus gros exploitants de la gamme A320, a indiqué lundi avoir réussi à mettre à jour l'avionique de tous ses appareils concernés "sans perturbation de notre programme de vols" pendant le week-end. L'ultra low-cost Wizz Air a également signalé lundi n'avoir dû effectuer "aucune annulation de vol" lors du processus, qui est terminé pour l'ensemble de sa flotte affectée.
L’alerte avait été donnée après l’atterrissage d’urgence d’un vol de la compagnie américaine JetBlue reliant Cancun au Mexique à Newark, près de New York, contraint de se dérouter vers Tampa, en Floride, après avoir brutalement piqué vers le bas.
6 000 appareils concernés
Airbus, qui avait exhorté vendredi ses clients à "arrêter immédiatement les vols" d'environ 6 000 appareils concernés, a pu rapidement intervenir sur des milliers d'aéronefs vendredi et samedi, atténuant les craintes de perturbations de grande ampleur sur le trafic aérien mondial.
L'A320, dans ses nombreuses variantes, est l'appareil commercial civil le plus vendu au monde. Entré en exploitation en 1988, il avait été livré fin septembre à 12 257 exemplaires.
Dès samedi matin, le ministre français des Transports, Philippe Tabarot, avait évoqué qu’une centaine d’A320 restaient à modifier, mais Airbus ne l'avait pas jusqu'alors confirmé.
Lundi, le constructeur a renouvelé ses excuses "pour les difficultés et les retards occasionnés aux passagers et aux compagnies" par cette situation, tout en les remerciant de "leur compréhension vis-à-vis d'une décision de donner la priorité absolue à la sécurité".
