Paris, Berlin, Rome et Londres appellent Israël à stopper les attaques de colons en Cisjordanie
La France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni ont appelé Israël à prendre des mesures immédiates pour protéger les Palestiniens en Cisjordanie occupée.
"Nous exhortons le gouvernement israélien à traduire en justice les responsables de ces crimes et à prévenir de nouvelles violences en s'attaquant aux causes profondes de ce comportement", ont déclaré la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni, rassemblés dans le groupe E4.
Les quatre pays européens ont appelé Israël, jeudi, à se conformer au droit international et à prendre des mesures immédiates pour protéger les Palestiniens en Cisjordanie occupée, alors que les attaques illégales de colons israéliens ont atteint un niveau sans précédent depuis près de vingt ans.
Dans une déclaration commune, les quatre pays "condamnent fermement l'augmentation massive des violences perpétrées par les colons contre les civils palestiniens et appellent à la stabilité en Cisjordanie".
Les ministres des Affaires étrangères du groupe E4 se sont dits "profondément alarmés" par ce qu'ils ont décrit “comme une recrudescence des attaques de colons israéliens, avertissant que l'escalade de la violence déstabilise la Cisjordanie et accroît le risque de tensions régionales plus larges”.
Citant des chiffres de l'ONU, la déclaration indique que 264 attaques de colons ont été recensées en octobre, soit le nombre mensuel le plus élevé depuis le début du suivi systématique en 2006.
Le groupe E4 a appelé le gouvernement israélien à "respecter ses obligations en vertu du droit international et à protéger la population palestinienne des Territoires occupés", soulignant que les autorités avaient l’obligation de rendre des comptes.
"Nous exhortons le gouvernement israélien à traduire en justice les responsables de ces crimes et à prévenir de nouvelles violences en s'attaquant aux causes profondes de ce comportement", précise la déclaration.
Réaffirmant leurs positions de longue date sur le conflit, les quatre gouvernements ont déclaré qu'ils restaient opposés à "toute forme d'annexion – partielle, totale ou de facto – et aux politiques de colonisation qui violent le droit international".
Ils ont également réaffirmé leur soutien à un règlement négocié et pacifique du conflit, déclarant : "Nous réaffirmons notre engagement en faveur d'une solution à deux États, où les deux États vivent côte à côte dans la paix, la sécurité et la reconnaissance mutuelle."
Les ministres ont souligné que les attaques en cours devaient cesser.
"Ces attaques doivent cesser", ont-ils déclaré. "Ils sèment la terreur parmi les civils, sapent les efforts de paix en cours et, en fin de compte, portent atteinte à la sécurité durable de l’État d’Israël lui-même."