Un soldat israélien refoulé en Tchéquie après un signalement émis par la France pour crimes graves

Les autorités tchèques ont refusé l’entrée sur leur territoire à un soldat israélien en voyage touristique avec son épouse, après un signalement émis par la France dans le cadre du Système d’information Schengen (SIS), ont rapporté, ce jeudi, des méd

L’homme est soupçonné par la France d’avoir pris part à des crimes graves, en lien avec son service militaire à Gaza et au Liban. / AP

Le couple, arrivé à l’aéroport de Prague pour un court séjour, a été retenu près de 15 heures avant d’être renvoyé vers Israël, selon les mêmes sources.

L’homme est soupçonné par la France d’avoir pris part à des crimes graves, en lien avec son service militaire à Gaza et au Liban.

“On m’a indiqué que la France me considère comme suspect dans le cadre d’enquêtes pour crimes graves, probablement liés à mes activités à Gaza et au Liban”, a-t-il déclaré, cité par la presse locale.

Les autorités françaises, israéliennes et tchèques n’ont pour l’heure pas réagi publiquement à l’incident.

En juin 2025, le parquet national antiterroriste français a lancé une enquête pour ”complicité de génocide”, “incitation au génocide” et “complicité de crimes contre l’humanité”, visant des Franco‑Israéliens soupçonnés d’avoir bloqué l’acheminement d’aide humanitaire vers Gaza entre janvier et mai 2024.

Le mois suivant, 114 avocats français ont adressé une requête à la Cour pénale internationale (CPI) afin qu’elle examine la responsabilité de certains responsables français dans des crimes liés à Gaza.

Pour rappel, un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 octobre 2025. Il a été établi sous l’impulsion des États-Unis et de son président Donald Trump. Il met fin à deux années de guerre meurtrière d'Israël sur l'enclave palestinienne.

Les bombardements massifs de l’armée israélienne sur Gaza, ont provoqué la mort de plus de 67 000 personnes, selon les autorités locales, en majorité des enfants et des femmes. 

Israël est par ailleurs visé par une procédure en cours devant la Cour internationale de Justice, où plusieurs États accusent Tel Aviv de violations graves du droit international et d’”actes de nature génocidaire”.

La Cour pénale internationale a également délivré des mandats d’arrêt contre le premier ministre Benjamin Netanyahu et un ancien ministre israélien pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment pour l’usage présumé de la famine comme méthode de guerre.

SOURCE: AA